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France-Coup d'envoi du renouvellement des satellites de l'armée
information fournie par Reuters 19/12/2018 à 19:27

    * Ls images seront partagées avec plusieurs partenaires
européens
    * L'appareil photo "le plus performant" d'Europe, voire du
monde
    * L'Europe a besoin d'un accès libre et autonome à
l'espace-Parly
    * Bientôt des lanceurs totalement européens

 (Actualisé avec ministre des Armées §11-13)
    PARIS, 19 décembre (Reuters) - Le premier des trois
satellites de la composante spatiale optique (CSO), appelée à
renouveler les capacités militaires d'observation de la France,
a réussi mercredi son entrée en orbite.
    Initialement prévu mardi mais reporté pour cause de vents
d'altitude, le lancement du CSO-1 par une fusée russe Soyouz a
finalement eu lieu à 13h37 locales (17h37 à Paris), depuis le
Centre spatial guyanais de Kourou (commune de Sinnamary pour le
pas de tir Soyouz). 
    Le satellite s'est séparé de son lanceur sans encombre une
heure après le décollage, pour s'installer dans une orbite
passant par les pôles, à 800 km au-dessus de la Terre, et signer
le onzième et dernier lancement de l'année d'Arianespace.
    Les satellites CSO, plus agiles que leurs prédécesseurs
Hélios, produiront des images de n'importe quel point du globe
d'une résolution inégalée en Europe, en quantité (environ 800
par jour) et mêlant noir et blanc, couleur et infrarouge.
    Ces images seront partagées avec plusieurs partenaires
européens, la Suède qui a mis à disposition une antenne de
réception sur le cercle polaire à Kiruna, mais aussi la
Belgique, et l'Allemagne et l'Italie dans le cadre d'un
programme spatial européen plus large, Musis (Multinational
Space-based Imaging System).
    La maîtrise d'oeuvre du satellite CSO a été confiée à Airbus
Defense and Space France tandis que l'instrument optique
construit par Thalès Alenia Space se revendique comme l'appareil
photo "le plus performant et le plus complexe jamais conçu en
Europe et peut-être dans le monde".
    En ligne avec la volonté du chef de l'Etat de bâtir une
"stratégie spatiale de défense", la ministre des Armées Florence
Parly s'est engagée en septembre à doter la France d'"une
véritable autonomie stratégique spatiale" face à la
militarisation de l'espace.
    
    3,6 MILLIARDS D'EUROS POUR LES SATELLITES FRANCAIS
    La loi de programmation militaire 2019-2025 a mis en réserve
quelque 3,6 milliards d'euros pour le renouvellement des
satellites de soutien à l'armée française. 
    En matière d'écoutes électromagnétiques, trois nouveaux
satellites CERES prendront leur envol en 2020, tandis que le
système satellite Syracuse IV, pour les télécommunications
militaires, sera mis en orbite à l'horizon 2021.
    Signe de leur volonté d'autonomie, les Européens se
passeront bientôt et dès CSO-3 fin 2021, du lanceur russe
historique Soyouz qui compte quelque 1.700 lancements à son
actif, dont Sputnik en 1957, et continue de mobiliser en Guyane
des membres de l'agence russe Roscosmos.
    "Nous avons aujourd'hui, et ce lancement de CSO en est la
preuve, la capacité d'agir dans ce domaine en coopération et en
confiance avec la Russie", a déclaré la ministre des Armées
Florence Parly à l'issue de la mise en orbite.
    "Mais alors que le New Space change complètement le modèle
économique des lanceurs et que notre environnement est en train
de changer, peut changer à tout instant, la France et l'Europe
ont besoin d'un accès libre et autonome à l'espace", a-t-elle
poursuivi.
    "Ce n'est donc pas une lubie, c'est une nécessité, car c'est
dans l'espace que nous collectons les renseignements, c'est
grâce à l'espace que nous communiquons et que nous guidons nos
opérations", a-t-elle ajouté, citant le rôle du futur lanceur
Ariane 6. "On ne peut donc pas être dépendant quand il s'agit de
mettre en oeuvre des capacités aussi clés".
    "La décision prise par les Européens, c'est d'avoir des
lanceurs totalement européens, qui peuvent lancer l'ensemble de
leurs charges utiles", résumait mardi à des journalistes
Stéphane Israël, le PDG d'Arianespace, depuis le centre spatial.
    "Ce qui est aujourd'hui sur Soyouz sera demain sur Ariane 6
(à l'horizon 2020, NDLR) et Vega C (petit lanceur italien,
NDLR), et notre partenariat avec Soyouz sera recentré autour des
opportunités commerciales".
    
    Voir aussi :  
    Surveiller et protéger l'espace, enjeu militaire
pressant-général  

 (Julie Carriat, édité par Yves Clarisse)
 

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