(AOF) - Fnac Darty avance de 0,36% à 29,50 euros à la bourse parisienne, l'action du distributeur progressant de plus de 7% depuis le début de l'année. Le groupe a annoncé avoir reçu l'approbation du gendarme de la Bourse italienne - la Consob - concernant son offre pour le rachat d' Unieuro, chaîne transalpine proposant des produits électroniques et électroménagers. Fnac Darty avait annoncé mi-juillet vouloir racheter cette entreprise coté à la Bourse de Milan qui emploie 5000 salariés dans un peu plus de 500 magasins réalisant 2,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel.
Unieuro est actuellement valorisé à 239 millions d'euros à la Bourse de Milan. Le communiqué fait état de "l'approbation par la Consob du document d'offre" et précise que la période d'offre est ouverte du 2 septembre au 25 octobre 2024.
Cette offre publique d'achat mixte a été déposée conjointement par Fnac Darty et Ruby Equity Investment.
Les caractéristiques de l'offre sont les suivantes : 9 euros en numéraire et 0,10 action Fnac Darty valorisant Unieuro à 12 euros par action.
L'objectif est de créer un groupe ayant plus de 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires et près de 30 000 collaborateurs.
La part en numéraire, qui représente 75% du montant total de l'offre, serait financée par Ruby Equity Investment et Fnac Darty à hauteur respectivement d'environ 2/3 et d'environ 1/3.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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