L'opérateur européen de satellites Eutelsat a creusé sa perte lors du premier semestre de son exercice décalé 2024-2025, à hauteur de 873,2 millions d'euros, mais a confirmé ses objectifs pour l'ensemble de l'année, selon un communiqué publié vendredi.

(illustration) ( AFP / JODY AMIET )
L'an passé, il avait enregistré une perte nette de 191,3 millions d'euros lors des six premiers mois de son exercice.
Cette année, le groupe a notamment fait état d'une dépréciation d'actifs à hauteur de 535 millions d'euros liée à ses satellites géostationnaires. Il s'agit d'une opération comptable destinée à ajuster la valeur de ces actifs dans les comptes de l'entreprise.
Si ses revenus ont grimpé de 5,9%, à 606,2 millions d'euros, Eutelsat a dans le même temps vu son résultat brut d'exploitation (Ebitda) ajusté refluer de 8,4%, à 334,9 millions d'euros.
"Les performances en termes de chiffre d'affaires et de rentabilité enregistrées au premier semestre ont été conformes aux attentes, et nous permettent de confirmer nos objectifs pour l'ensemble de l'exercice", a souligné la directrice générale du groupe, Eva Berneke, citée dans le communiqué.
Un chiffre d'affaires opérationnel égal à celui de 2023-2024 (1,2 milliard d'euros) est notamment visé.
A la Bourse de Paris, cette publication a été sanctionnée: l'action Eultelsat perdait plus de 15%, à 1,46 euro, vers 10h30 (9H30 GMT).
La vidéo, qui demeure toujours la principale activité et représente 52% du chiffre d'affaires du groupe, accuse un recul de 6,6% de ses recettes. Elles s'établissent désormais à 309,2 millions d'euros.
Le groupe a par ailleurs revu à la baisse ses objectifs d'investissements d'environ 200 millions d'euros: leur montant est désormais estimé entre 500 et 600 millions d'euros.
Lors de son exercice 2023-2024, l'entreprise avait basculé dans le rouge avec une perte nette de plus de 300 millions d'euros, en raison de charges d'exploitation importantes liées à l'intégration du britannique OneWeb.
Le groupe, en pleine transformation, a choisi de basculer vers les télécoms et le marché de la connectivité spatiale à haut débit en orbite basse (OTB), notamment utile pour desservir les régions isolées dépourvues de fibre optique, estimé à 16 milliards de dollars à l'horizon 2030.
Il fait aussi partie du consortium choisi par l'Union européenne pour le développement de son projet Iris² de constellation de satellites de communications sécurisées.
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