
Le dividende initialement prévu représentait un rendement de près de 9% sur le cours actuel de l'action Engie. (© DR)
Répondant à l'appel de l'État actionnaire, Engie a décidé de supprimer son dividende. Un acte citoyen certes. Mais qui en réalité révèle une situation financière trop tendue. Notre analyse et notre conseil boursier sur l'action.
Sans surprise, le conseil d'administration de l'énergéticien a décidé de supprimer le coupon 2019 dont le montant initial était prévu à 0,80 euro par action. À la clé, une économie de 1,9 milliard d'euros.
En pleine crise du Covid-19, cette décision répond à l'appel du gouvernement qui a invité les entreprises dont l'État français est actionnaire à ne pas verser de dividendes.
Elle devrait aussi satisfaire les syndicats du groupe (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et FO) qui ont demandé au ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, de supprimer le dividende et d'inciter Engie à «tout mettre en œuvre pour sécuriser ses flux de trésorerie».
S&P s'inquièteSi la situation financière d' Engie inquiète les syndicats, elle préoccupe aussi S&P.
L'agence de notation craint en effet que les bénéfices d'Engie soient mis à rude épreuve par la baisse des revenus de son activité Solutions Clients, jugée plus cyclique, et par la baisse des prix de l'électricité sur les positions non couvertes à partir de 2021.
En outre, dans cette étude publiée le 25 mars, S&P note que les marges de manœuvres financières du groupe se sont resserrées après l'acquisition du brésilien TAG en 2019 et par la révision en hausse des provisions nucléaires.
Enfin, l'agence estime que les problèmes de gouvernance ont rendu l'entreprise plus vulnérable en période de
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