(AOF) - Parmi les plus fortes baisses de l'indice SBF 120 à l'ouverture (-5,25 %), Elior s'installe désormais en tête du palmarès, bondissant de 9,09% à 2,95 euros. Le groupe de restauration collective a dévoilé hier soir ses résultats du premier semestre, faisant ressortir un résultat net de 43 millions d'euros, contre 1 million d'euros il y a un an, ainsi qu'une amélioration de la rentabilité opérationnelle. L'Ebita ajusté s'établit à 132 millions d'euros (contre 121 millions d'euros de consensus) sur cette période, contre 100 millions d’euros l’an dernier.
La marge d'Ebita ajusté est de 4,1%, en progression de 90 points de base. Le chiffre d'affaires, en hausse organique de 1,5%, atteint 3,213 milliards d'euros.
Le free cash-flow s'élève à 205 millions d'euros en amélioration de 36 millions d'euros par rapport à l'an passé.
"Elior a publié des résultats semestriels caractérisés par une forte progression de la profitabilité avec un EBITA qui dépassé nos attentes (118 millions d'euros) et celles du consensus", signale TP Icap Midcap, toujours à l'Achat sur le dossier.
Les perspectives pour l'ensemble de l'exercice 2024-2025 ont été ajustées.
Elior anticipe désormais une croissance organique du chiffre d'affaires, axée sur la rentabilité, comprise entre +1% et +2% (contre +3% à +5% initialement prévu).
Sa marge d'Ebita ajusté a été revue à la hausse entre 3,3% et 3,6% (supérieure à 3% initialement prévu), soit une amélioration de +50 points de base à +80 points de base sur l'exercice 2024-2025.
"Le groupe a ajusté ses objectifs 2024/25, réduisant sa guidance de croissance tout en relevant celle de marge. Même si le message sur la croissance est négatif, les analystes devraient réviser positivement leurs attentes de résultats pour intégrer une meilleure profitabilité", note Invest Securities.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points-clés
- Groupe de restauration collective et multiservices, numéro 1 en France, Espagne et Italie, numéro 5 au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, et créé en 1991 ;
- Chiffre d’affaires de 6, 1Mds€ réalisé majoritairement dans la restauration collective, devant les multiservuces (nettoyage, accueil, espaces verts, sécurité, efficacité énergétique, éclairage public, services RH et d'intérim et sous-traitance aéronautique) ;
- Modèle d’affaires de complémentarité entre les activités, d’élargissement de la base de clientèle, de renforcement des positions de leader national et d’élargissement de l’implantation aux Etats-Unis et en Asie ;
- Capital détenu à 48,17 % par Derichebourg et 7 % par BDL Capital Management, Daniel Derichebourg étant président-directeur général du conseil de 12 administrateurs ;
Enjeux
- Agilité du modèle d’affaires axé sur l’intégration de la branche multiservices de Derichebourg :
- opérant des changements managériaux en France et en Italie, réorganisation les activités en France et restructurant lds fonctions supports du siège,
- maîtrisant et sécurisant les chaînes d’approvisionnement,
- limitant l’impact de l’inflation par les renégociations de prix supplémentaires et la revue systématique du portefeuille de contrats,
- visant 56 M€ de synergies d’ici fin 2026,
- rationalisant les coûts et accélérant la reprise commerciale,
- travail sur le rallongement de la dette ;
- Stratégie environnementale « Aimer la terre » 2030 :
- réduction de 25 % des émissions de CO2 (vs 2020) et de 50 % des gaspillages alimentaires par repas :
- en cours de révision avec nouvelles ambitions attendues pour la fin de l’exercice ;
- Volontarisme en Asie : acquisition à Hong-kong et accélération de l’expansion en Inde ;
- Situation financière en redressement après l’acquisition, au printemps 2023, de la branche multiservices de Derichebourg : levier d’endettement ramené à 3,8 (objectif de 3 pour 2026) et liquidités de 394M€, dopées par un autofinancement libre de 215 M€
Défis
- Maintien d’un taux de rétention des clients supérieur à 90 % ;
- Enjeu de la prise de participation de 10 % dans AD Entreprises, groupe du cuisinier Alain Ducasse ;
- Forte dévalorisation boursière depuis novembre, les investisseurs estimant trop prudentes les anticipations de croissance du chiffre d’affaires 2024-25, malgré la très nette amélioration de la marge opérationnelle, à 2,8 % et le retour à la rentabilité nette ;
- Objectifs pour l’exercice clos le 30 septembre 2025 : croissance du chiffre d’affaires de 3 à 5 %, marge d’exploitation de + 3 % et levier de la dette autour de 4 ;
- Non versement de dividende depuis 2020.
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