Le spécialiste des titres-restaurant Edenred EDEN.PA a fait état mercredi d'un chiffre d'affaires trimestriel globalement conforme aux attentes, aidé par les bonnes performances en Amérique latine et l'activité Mobilité, malgré un environnement macroéconomique plus difficile en Europe.
"Comme anticipé, nous avons enregistré des performances plus élevées en Amérique latine qu'en Europe, en Mobilité qu'en Avantages aux salariés, et dans nos solutions Beyond Food et Beyond Fuel que dans nos activités coeurs (titres-restaurant et cartes-carburant)", a dit dans un communiqué Bertrand Dumazy, président-directeur général d'Edenred.
Le chiffre d'affaires opérationnel du groupe français ressort à 667 millions d'euros au cours de la période allant de janvier à fin mars, en progression de 7,1% en données comparables et proche des 668 millions d'euros prévus dans un consensus fourni par le groupe.
L'activité des Avantages aux salariés, qui représente 65% du chiffre d'affaires opérationnel d'Edenred, s'est établi à 432 millions d'euros au premier trimestre, en progression de 7,6% en données comparables. Les résultats ont cependant été pénalisés par une base de comparaison élevée et par les effets de la campagne mitigée de cartes cadeaux du dernier trimestre 2024, notamment en France.
Sur son marché d'origine, la France, la performance du groupe a été entravée par un contexte macroéconomique défavorable conduisant à un ralentissement des commandes en raison de licenciements.
Dans le domaine de la Mobilité, qui représente 26% de l'activité d'Edenred, le chiffre d'affaires opérationnel a atteint 172 millions d'euros au premier trimestre, une hausse de 11,8% en données comparables.
Le groupe, qui a confirmé ses perspectives annuelles, se prépare par ailleurs à une prochaine réforme du système des titres-restaurant en France, où des discussions sont en cours avec Véronique Louwagie, la ministre déléguée chargée du Commerce.
Il semble important pour la ministre de "faire en sorte que le système perdure et se développe encore plus en France", a déclaré Bertrand Dumazy lors d'un appel avec des journalistes. "Il faut savoir que la pénétration des titres-restaurant en France est de l'ordre de 28%, ça veut dire que le cordonnier est assez mal chaussé (...) Il y a encore énormément de d'évangélisation à faire", a-t-il ajouté.
(Rédigé par Diana Mandiá, édité par Kate Entringer)
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