( AFP / KIRILL KUDRYAVTSEV )
Deutsche Bank a subi une perte nette part du groupe de 143 millions d'euros au deuxième trimestre, plombé par une provision exceptionnelle, contre un gain net de 763 millions l'an dernier à la même période, a indiqué le groupe mercredi dans un communiqué.
En raison de cette provision exceptionnelle liée à un litige avec d'anciens actionnaires de Postbank, le numéro un bancaire allemand est dans le rouge malgré une hausse meilleure qu'attendu de ses revenus.
Cette provision de 1,3 milliard d'euros, qui avait été annoncée en avril, devrait servir à couvrir un jugement favorable aux plaignants, qui estiment ne pas avoir été suffisamment payés lors de la prise de contrôle fin 2010 de Postbank par la Deutsche Bank.
La date de jugement n'est toutefois pas encore connue.
Les recettes trimestrielles du groupe ont en revanche grimpé de 2% sur un an, totalisant 7,6 milliards d'euros. C'est un peu mieux qu'attendu par les analystes de Factset, qui tablaient sur 7,5 milliards d'euros.
Elles ont surtout été tirées par la croissance de l'activité de la division phare de banque d'investissement, dont le chiffre d'affaires a progressé de 10% sur un an, à 2,6 milliards d'euros.
Cette hausse a rattrapé la baisse des revenus des activités de banque d'entreprises et de banque privée, sur fond d'allègement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) depuis début juin.
Dans ce contexte, le groupe a confirmé ses attentes pour l'exercice en cours, tablant sur un revenu annuel de 30 milliards d'euros.
"Avec une discipline continue sur nos coûts et les risques, nous sommes sur le chemin pour atteindre nos objectifs pour 2025", a commenté le PDG du groupe, Christian Sewing, cité dans le communiqué.
Le géant bancaire allemand, en permanente restructuration depuis 2019, avait annoncé en février qu'il comptait supprimer 3.500 emplois d'ici à 2025, après une baisse de son résultat net en 2023.
La banque au logo bleu vise à l'horizon 2025 des ventes à 32 milliards d'euros, avec des taux de croissance annuels relevés entre 5,5% et 6,5%. Les charges doivent descendre à 20 milliards d'euros.
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