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Dette émergente: " Les gros risques sont derrière nous" , dit Damien Buchet (Finisterre Capital)
information fournie par Newsmanagers17/12/2018 à 15:30

(NEWSManagers.com) -

Damien Buchet, responsable des investissements de la stratégie obligataire marchés émergents total return chez Finisterre Capital, prendra du risque sur la classe d'actifs en 2019 et a même déjà commencé à en reprendre depuis fin septembre. Ainsi la proportion de cash ou actifs similaires au cash est passée de 30% à moins de 10% dans le fonds obligations émergentes sans contraintes de Finisterre Capital (Finisterre Unconstrained EM Fixed Income). C'est ce qu'a expliqué le gérant de la boutique londonienne affiliée à Principal Global Investors, mercredi 5 décembre, devant un groupe d'investisseurs de la place parisienne.

Damien Buchet estime qu'en 2019, les taux américains à 10 ans élevés et le dollar fort, deux éléments qui ont tendance à fragiliser la classe obligataire émergente, vont s'effacer et que l'économie américaine, après avoir atteint un zénith, va ralentir d'ici le premier trimestre 2019. La Fed va arrêter de monter ses taux en 2019 et pourrait même les rebaisser en 2020, parie le gérant selon qui nous ne sommes qu'à mi-chemin de la correction entamée sur les actifs des marchés développés (actions et obligations).

Les obligations émergentes, elles, ont atteint un point bas sur cinq ans avec des fondamentaux techniques bien plus robustes et les risques liés aux événements géopolitiques s'estompent. " Les gros risques événementiels comme les élections au Brésil, les tensions sur le commerce entre la Chine et les États-Unis ou la situation en Turquie sont derrière nous et nous estimons qu'un certain nombre de ces risques ont été " pricés" par le marché. La menace populiste demeure néanmoins et le calendrier des élections dans les pays émergents (notamment en Inde, Indonésie, Afrique du Sud) est fourni l'an prochain mais il apparaît moins critique qu'en 2018. Cela ne donnera pas lieu à des alternances violentes bien que des incertitudes subsistent sur l'Ukraine et l'Argentine," observe le gérant de Finisterre Capital. Damien Buchet table d'ailleurs sur une reprise en forme de L - déclin abrupt de la croissance économique suivi d'une reprise lente - pour les obligations émergentes.

La question du refinancement

Selon Damien Buchet, une thématique importante de 2019 côté dette émergente sera le refinancement des marchés émergents, en particulier des marchés dits frontières. Le gérant a pointé un problème de refinancement en dollars pour un certain nombre de pays émergents ayant accumulé de la dette long-terme émise en dollars. Ces derniers vont devoir arbitrer entre un refinancement via le plan de sauvetage du Fonds monétaire international (FMI) ou une recapitalisation par la Chine. Une situation qui peut engendrer des problèmes de crédibilité quant aux politiques monétaires menées. Aussi les pays émergents seront-ils probablement amenés à considérer une hausse des émissions de dette en euros si le problème de refinancement global persiste, suppose le gérant de Finisterre Capital.

" Dans certains pays endettés vis-à-vis de la Chine, le silence règne vis-à-vis des conditions de restructuration de leur dette par la Chine mais c'est en réalité une sorte de 'debt-to-equity swap' qui s'opère," note Damien Buchet. Par exemple, le Venezuela, dont la dette envers la Chine avoisine les 20 milliards de dollars, a décidé en septembre de porter à un million le nombre de barils de pétrole exportés exclusivement vers la Chine.

Les ajustements de l'offre pétrolière, autre point soulevé par Damien Buchet, pourraient donner lieu à une refonte des alliances. " L'Arabie Saoudite perd un peu de son poids dans le marché du pétrole car les États-Unis sont devenus beaucoup moins dépendants de la production saoudienne. On pourrait imaginer que l'Arabie Saoudite rejoigne le camp de la Russie et de la Chine," juge le gérant de Finisterre Capital.

1 commentaire

  • 17 décembre15:42

    fallait le dire avant. et devant nous ya quoi ? ta baffe ?


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