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Des principes pour responsabiliser l’activité bancaire lancés à Paris
information fournie par Novethic 26/11/2018 à 19:31

Des principes pour responsabiliser l’activité bancaire lancés à Paris

Des principes pour responsabiliser l’activité bancaire lancés à Paris

28 grandes banques mondiales, réunies à Paris sous l’égide des Nations Unies, ont adopté des règles communes pour responsabiliser leur secteur. Il s’agit de s’aligner avec l’Accord de Paris, d’avoir une politique responsable envers les clients ou encore de consulter les parties prenantes.

Après les Principes pour l’Investissement Responsable (PRI), les Principes pour l’Assurance Durable (PSI), l’initiative pour une finance à impact positif, voici venu le temps des Principes pour un secteur bancaire responsable (Principles for Responsible Banking). Ceux-ci ont été dévoilés le 26 novembre lors de la réunion annuelle de l’Initiative Finance du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP FI), organisée à Paris en même temps que le Climate Finance Day (CFD).

Ces principes sont d’ores et déjà endossés par 28 banques dont les Françaises BNP Paribas et Société Générale. Toutes ont dorénavant six mots d’ordre : aligner leurs activités avec l’Accord de Paris et les Objectifs de Développement Durable (ODD), favoriser leurs impacts positifs et minimiser leurs impacts négatifs, avoir une politique responsable envers leurs clients (particuliers, entreprises et investisseurs institutionnels), consulter leurs parties prenantes, prendre des engagements ciblés et publics et rendre compte de leur avancée.

L’engagement du secteur financier aura donc généré, en quelques années, une multiplicité de principes et d’initiatives, signés la main sur le cœur par des dirigeants qui viennent en personne témoigner. Sur la scène du Palais Brongniart, ils étaient neuf dont une femme : Munkhtsetseg Chultem qui dirige la banque mongole Golomt Bank.

Traquer les promesses non tenues

Trois ans après la première vague d’engagements, s’ouvre le temps de rendre des comptes. C’est en tous cas la tonalité des interpellations venues non seulement des ONG environnementales qui distribuaient subrepticement des tracts sur leur rapport dénonçant les investissement charbon des banques françaises, mais aussi du ministre de l’Économie et des finances. Bruno Le Maire s’est engagé à traquer les promesses non tenues des banques sur le financement de la transition. Il a annoncé vouloir commencer par une convocation au ministère avant une éventuelle régulation !

Sur la scène, seul Peter Blom, dirigeant de Triodos, banque dédiée au financement de l’économie durable, pouvait se vanter d’avoir à son bilan un tiers d’investissement dans des énergies renouvelables. De son côté, Fréderic Oudea, PDG de la Société Générale, a justifié les financements charbon en Inde ou en Afrique afin de permettre une transition énergétique à terme.

Pourtant comme l’a rappelé TP Nchocho, directeur de la banque sud-africaine de développement agricole : "En Afrique, nous voyons déjà les impacts du changement climatique. Dans mon pays nous avons connu une sécheresse terrible suivie d’inondations non moins terribles". Il s’agit donc bien d’adaptation urgente sur le continent qui concentre la majorité des pays les plus vulnérables. La transition douce des principes volontaires n’est sans doute pas à la hauteur de l’urgence climatique.

Anne-Catherine Husson-Traore, @AC_HT , Directrice générale de Novethic

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