(AOF) - Delfingen, spécialiste des solutions de protection des câblages pour les marchés de l'automobile et de l'industrie, a publié des résultats dégradés pour le 1er semestre 2024. L’équipementier a vu son chiffre d’affaires reculer de 3,9% sur un an à 224,7 millions d’euros, l’Ebitda régressant de 8,30% à 22,8 millions, et le résultat opérationnel courant de 26,9% à 11,7 millions. Le groupe invoque "le ralentissement et le retard de démarrage de certaines plateformes électriques aux US et en Allemagne".
Delfingen se fixe comme objectif à l'horizon 2026 un chiffre d'affaires de l'ordre de 430 millions d'euros, après arrêt de plus de 25 millions d'euros de contrats commerciaux FTT, avec une marge opérationnelle courante supérieure à 7,5%, malgré un contexte toujours inflationniste sur les salaires. Le groupe vise un levier d'endettement inférieur à 2,25, suite à l'amélioration de la rentabilité et à une réduction ciblée du plan d'investissement de 5 millions d'euros en 2025 et 2026.
" Après avoir triplé de taille en 10 ans et avoir réalisé une croissance de 90 % sur les 3 dernières années, il est aujourd'hui temps de faire une pause pour mieux cibler la valeur en privilégiant les activités les plus contributives et réenclencher un cycle de croissance qualitative. Dans cette perspective, nous avons décidé de rationaliser l'activité d'assemblage dans les transferts de fluides, activité moins stratégique et historiquement déficitaire " a déclaré le PDG Gérald Streit.
Avant d'ajouter " Nous allons accélérer notre développement sur le marché industriel, qui offre de solides opportunités de conquête pour mieux équilibrer la répartition de nos activités et devenir plus résilient dans des environnements plus volatils ". " Cette réorientation est une nouvelle illustration de la capacité du groupe à s'adapter constamment pour privilégier les activités où son savoir-faire et sa notoriété font la différence et ainsi afficher dès 2026 un profil de rentabilité parmi les meilleurs du secteur ".
AOF - EN SAVOIR PLUS
Des négociations avec les constructeurs
En moyenne, les équipementiers représentent entre 60 à 85 % du prix de revient de fabrication d'un véhicule. Selon la Fédération des industries des équipements pour véhicules (Fiev) les négociations sont très tendues avec les constructeurs concernant la répercussion de l'augmentation des coûts. Les hausses de prix portent à la fois sur les composants électroniques, les matières premières, telles que l'acier, le nickel, le lithium ou le palladium, l'énergie et les transports. Les équipementiers négocient principalement avec Stellantis et Renault pour mettre en place des indices permettant de répercuter les hausses. Ils parient aussi sur l'innovation, la différenciation, la montée en gamme et l'internationalisation.
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