
Le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu à Varna, en Bulgarie, le 9 octobre 2023. ( AFP / NIKOLAY DOYCHINOV )
La Roumanie, aux avant-postes de l'Otan depuis le lancement de l'offensive russe en Ukraine, redouble d'efforts pour moderniser sa défense.
C'est un investissement militaire d'un montant sans précédent pour ce pays voisin de l'Ukraine. Ce jeudi 21 novembre, la Roumanie a signé un contrat pour l'achat de 32 avions de combat furtifs F-35 aux Etats-Unis. Estimée à 6,5 milliards de dollars (6,1 milliards d'euros) par le Parlement roumain, cette acquisition "va considérablement renforcer nos capacités de défense", a déclaré le Premier ministre Marcel Ciolacu lors de la cérémonie organisée à Bucarest.
"Malheureusement, la situation géopolitique actuelle démontre le besoin aigu de moyens de dissuasion solides, tant au niveau de l'alliance atlantique qu'au niveau national", a-t-il ajouté. Le pays d'Europe de l'Est, aux avant-postes de l'Otan depuis le lancement de l'offensive russe en Ukraine, redouble d'efforts pour moderniser sa défense. Présente à ses côtés, l'ambassadrice des États-Unis, Kathleen Kavalec, a salué "une étape importante, qui contribuera de manière significative (...) à notre sécurité collective". Le département d'Etat américain avait approuvé cette vente en septembre.
Plus de 5.000 soldats de l'Otan déployés en Roumanie
La Roumanie s'est séparée en 2023 de ses avions de chasse Mig-21 LanceR, hérités de l'époque communiste. Ils ont été remplacés par des F-16 américains d'occasion, achetés au Portugal et à la Norvège, dans l'attente des F-35 qui devraient entrer en service dans les années 2030. La Roumanie "devient le 20e membre de l'alliance mondiale F-35", s'est félicité dans un communiqué le géant américain Lockheed Martin, fabricant des chasseurs.
Le pays de 19 millions d'habitants, qui a découvert à plusieurs reprises sur son territoire des débris de drones russes visant l'Ukraine voisine, s'est engagé à moderniser sa défense et dit vouloir porter son budget à 2,5% du produit intérieur brut (PIB). Un objectif qu'il n'a pas réussi à atteindre l'an dernier (1,6% du PIB, selon les chiffres de l'Otan). Il dispose sur son territoire, avec l'aide de pays alliés, d'un pôle régional d'entraînement de pilotes de F-16, destinés aux militaires roumains et ukrainiens. Plus de 5.000 soldats de l'Otan y sont par ailleurs déployés, soit le plus gros contingent de forces de l'Alliance atlantique sur le flanc sud-est de l'Europe.
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