Le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky s'apprête à réinjecter 500 millions d'euros dans Casino, distributeur dont il a pris le contrôle début 2024, afin de convaincre les créanciers du groupe d'alléger sa dette du même montant, selon La Lettre.
Daniel Kretinsky, en 2019, à Paris ( AFP / THOMAS SAMSON )
Contactés par l'AFP, le groupe, tout comme l'entourage de Daniel Kretinsky, n'ont pas souhaité faire de commentaire.
Cette injection de fonds aurait pour but de convaincre les créanciers d'effacer 500 millions d'euros de dette, ajoute le média qui publie cette information à deux jours de la publication des résultats financiers de Casino pour le troisième trimestre.
A la Bourse de Paris, l'action de Casino, qui a vu sa valeur fondre de 60% depuis le début de l'année, prenait environ 4% vers 17H00, après être montée de 8% en milieu de journée.
La dette de Casino est à nouveau au coeur de nombreuses spéculations depuis quelques mois, plusieurs médias ayant annoncé que le distributeur comptait restructurer sa dette pour la deuxième fois en moins de trois ans.
Le distributeur (Monoprix, Franprix, CDiscount), passé sous le contrôle du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky en 2024 après des années de pertes et de surendettement, doit rembourser 1,4 milliard d'euros en mars 2027.
Début octobre, le Financial Times affirmait déjà que, face à cette échéance relativement rapprochée, Daniel Kretinsky pourrait être contraint d'injecter à nouveau des fonds.
La dette de Casino a déjà été allégée de près de 5 milliards d'euros au moment de la restructuration du groupe. Mais elle a de nouveau augmenté, de quelque 200 millions d'euros entre fin 2024 et le premier semestre 2025.
"Le groupe portera dans les prochains mois une attention renforcée à l’évolution de sa structure financière", affirmait Casino lors de la publication de ses résultats semestriels fin juillet.
Pour refinancer sa dette, Casino devra cependant convaincre des investisseurs. Au premier semestre de cette année, le groupe a essuyé une perte nette de 210 millions d'euros, mais a amélioré sa rentabilité, un indicateur auquel d'éventuels créanciers seraient très attentifs.
Le groupe a passé un nouveau test de solvabilité le 30 septembre, sur lequel il communiquera lors de la publication de ses prochains résultats trimestriels.
Jusqu'ici, Casino a passé ce genre de test sans encombre. Fin juillet, son directeur général Philippe Palazzi se montrait confiant, convaincu que les "prévisions" pour le troisième trimestre permettraient de passer ce test "positivement".
"Donc la trajectoire est respectée, même si le levier d'endettement reste assez élevé", ajoutait le même dirigeant en juillet.
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