MADRID, 12 mai (Reuters) - Plusieurs pays européens, dont l'Espagne et la Grande-Bretagne, ont été le théâtre vendredi d'attaques informatiques utilisant pour certaines un "rançongiciel", virus qui bloque les ordinateurs jusqu'au versement d'une rançon. En ESPAGNE, un grand nombre d'entreprises espagnoles ont été prises pour cible, ont annoncé les autorités. Parmi les victimes, on compte le premier opérateur télécoms du pays, Telefonica TEF.MC , tandis que le groupe de services aux collectivités Iberdrola IBE.MC et l'opérateur gazier Gas Natural GAS.MC ont pris des mesures préventives. "Il y a eu une alerte concernant une attaque massive par rançongiciel sur diverses entreprises, ce qui affecte leurs systèmes Windows", a déclaré le Centre national de cryptographie, dans un communiqué. Il s'agit d'une version du virus WannaCry, qui crypte les données sensibles de l'utilisateur, a-t-il ajouté. Telefonica a dit dans un communiqué avoir détecté un "incident de cybersécurité" qui était limité pour le moment à certains ordinateurs de ses salariés sur son réseau interne. Aucun client ou service du groupe n'a été en revanche affecté. Sur les ordinateurs victimes de cette attaque, un message apparaît à l'écran et exige un paiement par bitcoin afin d'accéder à ses fichiers, a expliqué un porte-parole de Telefonica. "Les informations (de cette attaque) ont été exagérées et nos collègues y travaillent en ce moment", a toutefois déclaré sur Twitter le responsable des données de Telefonica, Chema Alonso, un expert reconnu en sécurité informatique. L'attaque n'a pas eu d'impact sur les prestations des entreprises ou l'exploitation de leurs réseaux et l'institut national de la sécurité informatique s'emploie à résoudre le problème dans les meilleurs délais, a indiqué le gouvernement espagnol dans un communiqué. Un "rançongiciel" ("ransomware" en anglais) s'exécute par le biais d'un logiciel malveillant installé à l'insu de l'utilisateur et qui crypte les données de ce dernier et demande à sa victime de payer, généralement en bitcoins, pour rendre les données à nouveau lisibles ou débloquer certaines fonctionnalités de l'ordinateur. En GRANDE-BRETAGNE, ce sont plusieurs hôpitaux qui ont été visés par un virus baptisé "Wanna Decryptor". Le National Health Service (NHS) a précisé qu'il avait dû répondre à une cyber-attaque au niveau national et que ce piratage avait contraint les antennes médicales à des annulations de rendez-vous et à la redirection de certains patients vers d'autres services. Le personnel hospitalier britannique a été informé par les services informatiques qu'ils étaient sous la menace d'un "rançongiciel". La BBC précise sur son site que ces attaques concernent les services de santé à Londres, Nottingham, dans le Cumbria et le Hertforshire. "Nous sommes confrontés à un problème informatique majeur et il y a des retards dans tous nos hôpitaux", ont annoncé les services de santé de Londres qui gèrent cinq hôpitaux. La Première ministre Theresa May est tenue informée de l'évolution de la situation. En Ecosse, où plusieurs régies de santé ont également été visées, la Première ministre du gouvernement autonome, Nicola Sturgeon, devait présider une réunion de crise dans la soirée. " "Nous nous employons à isoler des systèmes qui ont été affectés par une attaque informatique au rançongiciel du même type que celle qui a aussi touché le NHS en Angleterre", précise le gouvernement régional. Au PORTUGAL, l'opérateur Portugal Telecom, filiale d'Altice ATCA.AS , a dit également avoir été victime d'une cyberattaque mais sans impact sur ses services. En ROUMANIE, le service du renseignement (SRI) a annoncé qu'une tentative d'attaque informatique contre une institution gouvernementale non spécifiée avait été mise en échec par les spécialistes de Cyberint, sa cellule de lutte contre la cybercriminalité. Le SRI estime que cette cyberattaque est vraisemblablement le fait d'APT 28, un groupe de hackers russes également connus sous le nom de Fancy Bear qui serait lié au GRU, la direction du renseignement militaire russe. (Carlos Ruano et Jose Rodriguez à Madrid, Costas Pitas et Alistair Smout à Londres, Patricia Rua et Axel Bugge à Lisbonne et et Luiza Ilie à Bucarest; Claude Chendjou avec Pierre Sérisier pour le service français, édité par Bertrand Boucey et Henri-Pierre André)
Cyberattaques contre des entreprises espagnoles et le NHS britannique
information fournie par Reuters 12/05/2017 à 19:20
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