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Crise : "Si Lehman avait été Sisters au lieu de Brothers, le monde serait peut-être très différent", selon Christine Lagarde
information fournie par Novethic 11/09/2018 à 16:15

Crise : "Si Lehman avait été Sisters au lieu de Brothers, le monde serait peut-être très différent", selon Christine Lagarde

Crise : "Si Lehman avait été Sisters au lieu de Brothers, le monde serait peut-être très différent", selon Christine Lagarde

Dix ans après la chute de Lehman Brothers et le début de la crise financière, Christine Lagarde, patronne du FMI, constate que le secteur financier cherche à nouveau à assouplir les réglementations qui le contraignent. Selon elle, une féminisation des dirigeants financiers apporterait de la prudence dans un milieu en manque d’éthique.

Le 15 septembre 2008, la faillite de Lehman Brothers plongeait le monde dans une crise économique dont les effets se font encore sentir dix ans plus tard. Vingt-quatre pays ont été victimes de crises bancaires et, dans la plupart d'entre eux, l'activité économique n'est pas encore revenue à la normale.

Selon Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international, souligne deux effets : " les coûts économiques élevés pour la population " et " l’amertume à la vue des banques renflouées et des banquiers jouissant de l'impunité à une époque où les salaires réels continuaient à stagner ". Pour elle, cela explique la forte réaction contre la mondialisation et l'érosion de la confiance dans l’État.

Des choix trop téméraires

Même si le secteur bancaire est soumis à une plus forte réglementation, par exemple sur l’innovation financière et les exigences de fonds propres des banques, il reste du travail à faire pour rendre le système plus solide. D’autant plus que le monde financier met la pression sur les gouvernants pour détricoter les réglementations post-2008.

Dans un post de blog sur le site du FMI, l’ancienne ministre française de l’économie propose une solution : " Un ingrédient important de la réforme du secteur financier serait un leadership plus féminin. Je dis cela pour deux raisons. Premièrement, une plus grande diversité raffine toujours la pensée et réduit ainsi le potentiel d'un comportement de groupe. Deuxièmement, cette diversité est également un gage de prudence, car elle réduirait les prises de décisions téméraires qui ont provoqué la crise ".

Pas assez de durabilité

Elle s’explique : " Nos propres recherches le confirment : une plus grande proportion de femmes dans les conseils d'administration des banques et des organismes de surveillance financière est associée à une plus grande stabilité. Comme je l'ai dit à maintes reprises, si Lehman avait été Sisters au lieu de Brothers, le monde serait peut-être très différent aujourd'hui ".

Au-delà de cette féminisation de la finance, l’ancienne avocate appelle globalement à plus d’éthique. " L'éthique n'est pas seulement importante pour elle-même, mais parce que les manquements ont des conséquences économiques évidentes ", assure-t-elle. "L e secteur financier attache encore plus d'importance au profit immédiat qu'à la prudence à long terme — le court terme l’emporte sur la durabilité ".

Ludovic Dupin @LudovicDupin

1 commentaire

  • 20 septembre 10:18

    Certainement, de bonnes pratiques comme avec Mmes Lauvergeon, Saale etc...


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