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Crédit Agricole : "La France se distingue en zone euro par sa dette des entreprises"
information fournie par AOF 16/04/2024 à 16:21

(AOF) - La Banque de France a récemment publié un billet de son bloc-notes Éco dédié à la relation entre hausse des taux d’intérêt moyens versés et structure de l’endettement des entreprises dans les différents pays de la zone euro. Celui-ci confirme une hausse des taux d’intérêt plus faible en France en moyenne que dans l’ensemble des pays de la zone euro dans le contexte de resserrement monétaire récent, en lien avec un endettement des entreprises plus fréquemment à taux fixe et à long terme.

La France se distingue au sein de la zone euro par une dette des entreprises plus fréquemment à taux fixe et à long terme (près de quatre ans de maturité médiane, et pour plus de 80% à taux fixe), aux côtés de l'Allemagne et des Pays-Bas.

Ses voisins du sud, l'Espagne et l'Italie, et surtout les pays baltes (maturité médiane inférieure à dix-huit mois et dette à 90% à taux variable pour ces derniers), sont dans le cas inverse, avec davantage d'endettement à taux variable et à plus court terme, en comparaison de la moyenne en zone euro.

Cette structure d'endettement a un impact sur la hausse des taux d'intérêt moyens versés par les entreprises sur leur dette. En effet, si la hausse des taux d'intérêt sur les nouveaux emprunts est immédiate dans le cadre d'une hausse des taux d'intérêt directeurs, le taux moyen sur le stock de dette augmente plus rapidement lorsque la dette est à taux variable, ou que les emprunts à taux fixe doivent être plus fréquemment renouvelés (dette à court terme).

Entre fin 2021 et mi-2023, la France affiche ainsi la plus faible hausse de taux d'intérêt moyen pour les entreprises en zone euro (+0,8 pp), quand l'Estonie a connu la plus forte hausse (+3,3 pp).

"La structure de l'endettement a relativement protégé les entreprises en France face au resserrement monétaire le plus rapide de la BCE, ce qui peut d'ailleurs expliquer la relative bonne tenue de leur investissement jusqu'au troisième trimestre 2023", commente, à propos de ces données, Marianne Picard, économiste France, Belgique et Luxembourg pour Crédit Agricole.

"Toutefois, à politique monétaire inchangée, le taux d'intérêt moyen versé par les entreprises françaises sur leur dette devrait continuer d'augmenter progressivement à mesure que le stock de dette se renouvelle et rattraper celui des autres pays de la zone euro", ajoute t-elle.

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