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CPR AM mise sur la souveraineté européenne avec une nouvelle stratégie actions
information fournie par Newsmanagers 13/04/2023 à 14:30

(NEWSManagers.com) - Chips Act, Critical Raw Materials Act, European Green Deal, Repower EU, Cyber Resilience Act… les plans visant à financer le renforcement de la souveraineté de l’Europe se sont multipliés ces dernières années. Mais les fonds publics seuls ne suffiront pas à soutenir durablement l’indépendance recherchée par l’Union européenne selon la thèse du gestionnaire d’actifs CPR Asset Management. La boutique thématique du gérant français Amundi a saisi l’opportunité pour dévoiler une nouvelle stratégie sur les actions, le fonds CPR Invest – European Strategic Autonomy.Des récentes crises (Covid, Ukraine, énergie) ont émergé le concept nouveau de l’autonomie stratégique, a souligné Olivier Mariée, directeur général de CPR AM, à l’occasion de la présentation du fonds ce mardi 4 avril. Le constat derrière ce concept?? L’Europe est bien trop dépendante de pays tiers dans plusieurs secteurs stratégiques. Listons pêle-mêle l’énergie, les semi-conducteurs, les matières premières nécessaires au bon fonctionnement de plusieurs industries ainsi qu’à la transition énergétique, les engrais, la santé ou encore la défense. A titre d’exemple sur la santé, selon l’Agence européenne des médicaments, près de 40% des médicaments finis commercialisés dans l’UE proviennent de pays tiers et 80% des fabricants de substances pharmaceutiques actives utilisées pour ces médicaments sont établis hors d’Europe. Un quatuor de thèmes majeursLe fonds de CPR AM, catégorisé article 8 au sens du règlement européen Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR), se concentre sur quatre domaines : l’industrie, l’alimentation, la santé et la défense. Le thème de l’industrie englobe entre autres les chaînes d’approvisionnement (logistique, transport, robotique, …), l’approvisionnement et l’efficience énergétique tout en jouant la transition, ou encore la souveraineté numérique. « Nous sommes sur le temps long en ce qui concerne l’autonomie énergétique de l’UE. Nous avons encore besoin d’énergies fossiles le temps que l’Europe investisse pour rééquilibrer son mix énergétique et réduire sa facture », analyse le gérant du fonds, Damien Mariette.L’univers d’investissement comporte pour l’instant 310 valeurs européennes, toutes valorisées à plus d’un milliard d’euros en Bourse. Plusieurs sous-secteurs font l’objet d’exclusions. Sont entre autres exclus les voitures de luxe, l’alcool et les boissons soft, les services liés aux technologies de l’information, le charbon, le tabac, les médias, les services financiers (hors banques systémiques) ou encore les compagnies aériennes qui ne font pas de transport de marchandises. En bref, tout sous-secteur pour lequel la question de la souveraineté européenne ne se pose pas nécessairement ou peu. Sur les armes, la politique maison s’applique. Pas d’armes controversées en portefeuille, celles ne répondant pas aux diverses conventions internationales en vigueur comme les mines antipersonnel.L’unité malgré les dissensionsUn deuxième filtre appliqué par CPR concerne la détention du capital. Si une société européenne dans le fonds est détenue à plus d’un tiers par un même investisseur, celui-ci doit être européen. « Si cet investisseur n’est pas européen, va-t-il aider l’Europe sur son autonomie stratégique?? Pas sûr?! », glisse Damien Mariette, gérant du fonds. Cependant, il est aussi arrivé dans l’histoire très récente de l’UE que ses pays membres poussent davantage leurs intérêts personnels que l’intérêt général de l’Union. Sur ce sujet, Olivier Mariée estime néanmoins que « sans minimiser les dissensions, l’urgence des récentes crises a décuplé la volonté de réaliser des choses ensemble ». Le directeur général de CPR AM note par ailleurs des différences de perception autour du thème de l’autonomie stratégique européenne ressenties lors de la présentation du fonds aux investisseurs de divers pays européens comme l’Italie ou l’Allemagne. « Il y a une capacité d’action commune, des compromis trouvés entre Etats membres, ce qui aurait été inimaginable il y a encore 10 ans », ajoute Bastien Drut, responsable de la stratégie chez CPR AM. D’un point de vue géographique, le Royaume-Uni et la Suisse sont exclus du périmètre du fonds, mais pas les pays scandinaves.Un dernier filtre extra-financier sur la base des notations internes d’Amundi et le suivi des controverses, fourni par trois prestataires externes, complète le dispositif du fonds de CPR AM. La stratégie a déjà levé 54 millions d’euros auprès d’investisseurs européens. S’il ne donne pas d’objectif de collecte, Olivier Mariée espère réitérer la collecte réalisée sur un fonds obligataire à échéance 2028 récemment lancé et lui aussi porté sur l’autonomie européenne. C’est-à-dire 500 millions d’euros.

Adrien Paredes-Vanheule

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