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Coronavirus-Près de 4.000 décès supplémentaires recensés en Inde
information fournie par Reuters 05/05/2021 à 10:57

(Actualisé avec précisions, contexte et statistiques de l'OMS)

par Tanvi Mehta

5 mai (Reuters) - L'Inde a enregistré mercredi 3.780 décès supplémentaires dus au nouveau coronavirus en l'espace de 24 heures, un énième record, après avoir franchi la veille le seuil des 20 millions de contaminations depuis le début de l'épidémie.

Au cours des dernières 24 heures, le nombre de contamination a encore augmenté, de 382.315, 14e jour consécutif où la barre des 300.000 est atteint, selon les données du ministère de la Santé. D'après un modèle développé par une équipe de scientifiques conseillant le gouvernement, le nombre d'infections en Inde devait atteindre son pic ce mercredi.

La flambée épidémique en Inde a mis le système de santé sous pression au point que les hôpitaux n'acceptent plus de nouveaux patients. Plusieurs personnes sont décédées dans des ambulances et des parkings en attendant un lit ou de l'oxygène.

Les parcs et les parkings ont été transformés en crématoriums de fortune pour faire face à l'afflux de morts.

Mercredi, deux trains "express à oxygène" sont arrivés à New Delhi, la capitale, a déclaré sur Twitter le ministre des Chemins de fer, Piyush Goyal. A ce stade, plus de 25 trains ont livré de l'oxygène à différentes régions de l'Inde.

Le gouvernement indien assure disposer de réserves suffisantes en oxygène mais leur acheminement vers les hôpitaux est perturbé par des problèmes de transport.

L'Inde, qui a étendu la vaccination contre le COVID-19 à tous les adultes, fait également face à une pénurie de vaccins, liée à des problèmes d'approvisionnement.

Au moins trois Etats, dont le Maharashtra, où se situe la capitale économique Bombay, ont fait état de pénurie au point que certains centres de vaccination ont dû fermer.

Le Premier ministre indien Narendra Modi fait l'objet de vives critiques pour avoir laissé des millions de personnes, parfois non masquées, assister à des fêtes religieuses et des rassemblements politiques en mars et en avril.

"Nous avons besoin d'un gouvernement. Désespérément. Et nous n'en avons pas. Nous manquons d'oxygène. Nous sommes en train de mourir (...)", a écrit l'écrivaine et militante indienne Arundhati Roy dans une tribune publiée mardi, appelant à la démission de Narendra Modi.

L'opposition indienne réclame pour sa part un confinement national mais le gouvernement est réticent à cette idée par crainte de l'impact économique d'une telle mesure.

L'INDE REPRÉSENTE 46% DES NOUVEAUX CAS DANS LE MONDE

L'Inde compte officiellement environ 3,45 millions de cas actifs de contamination, mais nombre d'experts médicaux estiment que le bilan des morts et des infections pourrait en réalité être supérieur de cinq à dix fois aux chiffres officiels.

Le nombre de tests quotidiens en Inde, qui avait atteint un sommet de 1,95 million samedi, a fortement reculé à 1,5 million, a déclaré mercredi le Conseil indien de la recherche médicale (ICMR).

L'Inde a représenté la semaine dernière 46% des nouveaux cas de contamination dans le monde et un quart des décès supplémentaires, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Quelque 5,7 millions de nouveaux cas et plus de 93.000 décès supplémentaires ont été recensés dans le monde la semaine dernière, a indiqué l'agence onusienne.

Les experts en santé publique estiment que l'Inde ne parviendra pas à atteindre rapidement l'immunité collective, mais ils prédisent une importante baisse des hospitalisations et du nombre de décès dans six à neuf mois, selon un rapport publié dans The Economic Times.

(Tanvi Mehta à New Delhi ; avec Stephanie Nebehay à Genève, version française Camille Raynaud et Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)

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