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Comment les deux plus grandes sociétés de gestion indépendantes françaises investissent sur les actions internationales
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 25/03/2021 à 09:15

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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Retour de la croissance, craintes sur l'inflation, tensions à la hausse sur les taux longs, tendances en vogue… le début de l'année bouillonne d'évènements, et suscite des interrogations sur les actions internationales. Faut-il fuir les valeurs de croissance survalorisées et se tourner vers les value cycliques bénéficiant du bon vent de la reprise ? La hausse des taux longs menace-t-elle le marché actions dans sa globalité ?

Au centre des préoccupations, les survalorisations tirent-elles la sonnette d'alarme ?

Pour répondre à cette question, il faut savoir se situer dans le temps. Selon Didier Saint-Georges, membre du comité d'investissement Stratégique de Carmignac Risk Managers, « 2020 a été d'une violence hors normes », tant à la baisse qu'à la hausse (incomparable même avec 2008). Le stratégiste développe ses propos en présentant un schéma synthétique de mini-cycles économiques qui ponctuent la tendance long-terme. Un « grand classique » qui s'est produit en 2012 et 2016 : le marché anticipe un maximum de croissance, les anticipations inflationnistes montent, les taux suivent, et la croissance est freinée. En effet, on est à un moment où le marché se dit : « oh mon dieu, on va peut-être passer au cadran suivant » selon Didier Saint-Georges, c'est-à-dire pic de la croissance, avec une hausse de l'inflation, qui ensemble, favorisent les valeurs refuges (or, métaux précieux…). Selon lui, nous sommes à la phase qui précède, avec une croissance qui va encore se poursuivre, et donc favoriser les actions cycliques, mais aussi la value dans ce contexte de surenchère.

Conséquence sur la gestion de Carmignac ? D'un point de vue tactique, les valeurs cycliques vont encore surperformer, au moins jusqu'en été. Nous ne sommes pas encore arrivés au pic de croissance.

Chez Comgest Monde, fonds axé sur les actions croissance/qualité, le souci n'est pas pour autant le niveau exorbitant des valorisations. En tant que stock picker, sa gérante Laure Negiar nous explique que leur « obsession, c'est la valeur bénéficiaire » des actions qu'ils sélectionnent. En effet, le marché anticipe 29% de croissance cette année sur l'ensemble des actions internationales, et 6% par an en moyenne sur les années qui viennent. Par ailleurs, en termes de valorisation relative (du portefeuille par rapport à l'indice), la gestion estime que ce n'est pas forcément très cher (primes de PER en dessous de celles de l'indice).

Qu'en est-il de la hausse des taux ?

En effet, la hausse des taux peut mettre à mal les valorisations. Actuellement, « l'inflation n'est pas un problème en soi », selon Didier Saint-Georges de Carmignac, ce sont les craintes (anticipation de l'inflation) alimentant la hausse des taux longs (30 ans et au-delà) qui constituent un vrai risque pour les actions. Chose qui justifie l'allocation tactique actuelle de Carmignac, entre 20% de cyclique value en court-terme, et 80% de croissance centrée sur les tendances structurelles moyen et long-terme (3 à 5 ans).

Du côté de Comgest, Laure Negiar nous rappelle la prépondérance du facteur « qualité » dans leur gestion. L'approche bottom-up de Comgest va chercher des valeurs exceptionnelles, dans l'univers de la croissance, tant au niveau du business model, que des bilans financiers qui se doivent d'être solides. Elle rajoute un point important : « il y a toujours une panique quelque part », sur le court-terme, qui ramène les valorisations à des niveaux bon marché.

Le débat Value vs Croissance devient-il dépassé ? Faut-il plutôt chercher les bonnes thématiques ?

Certes, « on ne peut pas ignorer la macro, depuis quelques mois la reprise est forte », et cela favorise les cycliques, mais il faut aussi « transcender le jugement très général cyclique / value », estime Didier Saint-Georges, pour repérer des thématiques à valeur intrinsèque. « Il faut avoir une vue différente du consensus, et avoir le bonheur d'avoir raison » réitère-il. Par ailleurs, il faut différencier les thèmes à la mode des vraies tendances. Et enfin : raisonner en thèmes, mais aussi identifier les gagnants de ces thèmes.

Pour la gérante de Comgest, les valeurs croissance / qualité ont toujours un thème sous-jacent, qui leur permet justement de se démarquer à long-terme (détenir un avantage concurrentiel, gagner des parts de marché…). Encore une fois, dans cette logique d'approche bottom-up, « les secteurs ne sont que des labels », il faut avant tout, repérer les bons business models, et aussi, fuir les « évidences » que l'on retrouve dans les portefeuilles globaux.

Pour conclure, la gestion de Carmignac va se positionner stratégiquement sur les valeurs de croissance qui s'inscrivent dans des thématiques fortes et porteuses (économie verte, digitalisation) pour le long-terme, et aussi bénéficier des retournements cycliques des marchés dans leur allocation tactique. Chez Comgest, la gestion reste fidèle à sa philosophie long-terme de croissance-qualité, et au contraire, profiter de la conjoncture pour « faire des emplettes sur quelques valeurs qui sont dévalorisées ». En tout cas, les deux sociétés aspirent à générer l'alpha à travers leur gestion active et différenciée, l'une top-down et l'autre bottom-up. La cohérence des convictions fait la philosophie de chaque fonds, qui ont su chacun naviguer malgré les aléas de la crise à leur façon, et surperformer le marché.

1 commentaire

  • 31 mars 22:17

    bcp de bla bla donc inintéressant


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