Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Carmignac Risk Managers fait évoluer sa gestion pour s’adapter à ce nouvel environnement de marché
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 18/07/2018 à 10:44

Le constat est sans appel d’après Carmignac  : 2018 n’est clairement plus 2017. Quelles sont les convictions de la société de gestion pour le second semestre?

Le constat est sans appel d’après Carmignac : 2018 n’est clairement plus 2017. Quelles sont les convictions de la société de gestion pour le second semestre?

La société de gestion française présentait la semaine dernière sa stratégie de gestion aux investisseurs.

2018 : nouvel environnement de marché

Le constat est sans appel d'après Carmignac Risk Managers : 2018 n'est clairement plus 2017.

La société de gestion estime que nous ne sommes plus dans le même régime de marché car le contexte a manifestement évolué. « Le comportement des marchés au 1er semestre confirme ce changement de régime que nous annoncions » déclare Didier Saint-Georges, membre du comité d'investissement, en introduction de la conférence.

Au centre de ce changement, la collision entre les cycles monétaire, économique et politique. Un « télescopage » entre politiques économiques déstabilisatrices, cycle économique vulnérable et Banques Centrales à court de munitions, qui représente le véritable risque pour les marchés selon la maison de gestion, au-delà de leur focalisation à court terme sur sa seule composante politique.

Un tableau plutôt sombre de l'économie?

Pour Carmignac, le ralentissement est clairement amorcé en Europe et au Japon. C'est aussi le cas en Chine mais le pays dispose de moyens pour le contrôler.

Si la résilience américaine reste palpable, les Etats-Unis montrent cependant quelques signes d'affaiblissement avec des moteurs de la consommation qui s'essoufflent et un pouvoir d'achat des ménages érodé par la hausse des cours du pétrole. « Alors que l'on a des Etats-Unis agressifs, on a une Europe incapable de se défendre, ce qui amène un environnement anxiogène » commente Frédéric Leroux, Responsable de l'équipe Cross Asset.
Ce dernier juge néanmoins le terme de « guerre commerciale » trop fort et préfère évoquer une « négociation commerciale virile ». Dès le début de l'escalade, la société de gestion affirmait que ces tensions n'iraient pas trop loin et elle continue de le penser. « Les économies sont interdépendantes mais Trump est soutenu par son électorat et, plus surprenant, par de grands patrons américains » remarque le Président Edouard Carmignac.

Il faut donc s'attendre à ce que cela ne s'apaise pas dans les prochaines semaines. Mais malgré ce tableau plutôt sombre, la société y voit une porte de sortie : les élections de mi-mandat aux Etats-Unis, le 6 novembre prochain.

La stratégie adoptée?

L'instabilité créée par le changement de régimes politique, monétaire et économique a incité Carmignac à poursuivre le renforcement de son exposition aux valeurs de qualité, au détriment des secteurs cycliques et endettés.
Dans ce contexte, la gestion favorise le secteur techno qui est peu affecté et se positionne sur des valeurs qu'elle considère être devenues défensives comme Amazon ou Facebook. « Les modèles de rupture ont bouleversé la notion traditionnelle de valeur défensive » explique David Older, Responsable équipe actions.

D'après la société, cette phase difficile a déjà créé des opportunités et les gérants anticipent trouver au cours de cet été des points de renforcement au fur et à mesure de l'apaisement des tensions. « On a une stratégie vraiment prudente avec une sortie de tunnel prévisible qui devrait limiter les dégâts et permettre ensuite un rebond important » résume Edouard Carmignac.
Une stratégie illustrée par un niveau d'exposition de 26% sur ses investissements flexibles, ce qui traduit certes une méfiance, mais pas une aversion totale au risque actions. Ce positionnement est appuyé par une hausse de plus en plus concentrée sur certaines valeurs. « Il vaut mieux dans ce contexte ne pas être totalement investi en actions. Les gestions benchmarkées vont enfin commencer à souffrir ! » s'enthousiasme Frédéric Leroux.

L'approche de la société est ainsi conditionnée par un environnement qui offrirait aux stratégies relatives des opportunités de performance. Celle-ci choisit donc de mettre davantage en avant la gestion « long/short » lui permettant de prendre des positions de ventes à découvert.

Cette tactique n'est pas l'apanage de la gestion actions et Carmignac conserve sa position vendeuse sur les obligations d'Etat allemandes, qui restent chères. « Les écarts entre taux long américains et allemands sont à leur plus haut depuis 30 ans » constate Rose Ouahba, Responsable de l'équipe obligataire. Les emprunts d'Etat US constituent pour elle une police d'assurance en cas de dégradation de l'environnement macro-économique.

En parallèle, elle a créé une position sur les obligations indexées à l'inflation aux Etats-Unis. « Au global, j'ai réduit la voilure sur l'ensemble des risques du portefeuille. Et on s'est créé un petit trésor de guerre pour saisir les opportunités à  venir avec 28% de liquidités sur la poche obligataire » détaille la gérante.

2 commentaires

  • 31 août 14:26

    Depuis 3 ans la performance des fonds est pour le moins médiocre chez Carmignac! Faudrait voir de pas continuer à taper à côté...


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

  • Conférence VivaTech dédiée à l'innovation et aux startups à Paris
    information fournie par Reuters 15.06.2025 20:42 

    Luca de Meo, le directeur général de Renault Group, a annoncé son départ du groupe automobile à son conseil d'administration ce dimanche, pour rejoindre le groupe de luxe Kering dont il va devenir directeur général, rapporte le quotidien Le Figaro sur un son internet. ... Lire la suite

  • Kalpesh Patni pleure la mort de son frère de 14 ans Akash Patni, à Ahmedabad le 13 juin 2025 ( AFP / Punit PARANJPE )
    information fournie par AFP 15.06.2025 19:00 

    Des familles ont assisté dimanche aux obsèques de leurs proches décédés dans l'accident du Boeing 787 d'Air India de jeudi à Ahmedabad, dans le nord-ouest de l'Inde, la pire catastrophe aérienne depuis 2014 avec au moins 279 morts. Dimanche soir, le boîte noire ... Lire la suite

  • Des proches pleurent la mort d'Akash Patni, 14 ans, à Ahmedabad le 13 juin 2025 ( AFP / Punit PARANJPE )
    information fournie par AFP 15.06.2025 16:23 

    Des familles des 279 personnes décédées dans l'accident du Boeing 787 d'Air India attendaient désespérément dimanche à Ahmedabad, dans le nord-ouest de l'Inde, que les corps de leurs proches leurs soient rendus. Imtiaz Ali, qui a donné dès le jour du crash, jeudi, ... Lire la suite

  • Allison Kirkby, PDG du groupe BT, arrive à une réunion du Conseil des affaires avec le Premier ministre britannique Rishi Sunak à Downing Street
    information fournie par Reuters 15.06.2025 13:31 

    La directrice générale de BT Group , Allison Kirkby, a déclaré que les avancées en matière d'intelligence artificielle pourraient accroître significativement le nombre de suppressions d'emplois engagées au sein de l'opérateur télécom britannique, rapporte dimanche ... Lire la suite

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.