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Carmignac : "le processus récessif passe par la compression des marges bénéficiaires"
information fournie par AOF 05/12/2023 à 13:00

(AOF) - Chef économiste chez Carmignac, Raphaël Gallardo souligne que "les économies développées ont remarquablement résisté à la forte hausse des taux réels depuis 2022 (qui devrait culminer en 2024 avec une normalisation des taux japonais)". Cependant, il ne croit pas à la thèse d'un taux neutre structurellement plus élevé. Au contraire, la transmission du choc de taux aux économies a été ralentie par des facteurs transitoires qui s'épuiseront dans le courant de l'année 2024.

La perte d'altitude graduelle devrait donc se poursuivre au premier semestre 2024, suivi d'un atterrissage récessif au second semestre, initié aux États-Unis.

Raphaël Gallardo estime en outre qu'aux "États-Unis et en Europe, le processus récessif passe par la compression des marges bénéficiaires. Hausse des pertes d'emplois définitives et remontée des défauts de paiement (ménages et entreprises) attestent de sa mise en branle".

Toutefois, selon lui, la cinétique du mouvement est entravée par des facteurs exogènes. Du côté des entreprises, une trésorerie abondante protège les marges du choc d'un refinancement à taux plus élevés. Par ailleurs, le fort rebond de l'immigration fait baisser la pression sur les salaires dans le secteur des services.

Du côté des ménages américains, les taux d'épargne sont maintenus artificiellement bas par l'excès de liquidités et des patrimoines toujours gonflés par des valorisations dopées au "Quantitative Easing".

Autre constat pour ce chef économiste : la complaisance des marchés peut s'expliquer par la structure en "barbell" des canaux d'endettement post-Covid.

Les nouveaux crédits se concentrent entre dettes souveraines du G10 (réputées sans risques) et dettes privées non-soumise à la pression du "mark-to-market". Ce grand écart freine la propagation des défauts dans le système, mais au prix d'une réduction des marges de manœuvre de la politique économique (déficit budgétaire) et de la capacité à assainir les bilans une fois la crise venue.

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