(AOF) - Carmat (-3,44% à 5,06 euros) a publié son chiffre d’affaires 2023 et ses perspectives. Le développeur du cœur artificiel total "le plus avancé au monde", a réalisé des revenus annuels de 2,8 millions d'euros, nettement inférieurs à ses prévisions de septembre 2023 (4,6 à 6,6 millions). La medtech vise pour 2024 un chiffre d’affaires de l’ordre de 14 à 20 millions d'euros, encouragée par la "nette accélération des ventes" au quatrième trimestre avec "11 implantations sur les 17 réalisées dans l’année".
Invest Securities relève que l'objectif de chiffre d'affaires "suppose une forte accélération des implantations en 2O24, avec un quasi doublement (estimé) de la cadence d'implantation trimestrielle par rapport au quatrième trimestre 2023". Pour sa part, Degroof Petercam table sur un chiffre d'affaires de 15 millions en 2024 et croit au potentiel du coeur artificiel de devenir un standard.
Carmat a par ailleurs annoncé son intention de procéder prochainement à une augmentation de capital, estimée à au moins 50 millions d'euros, afin de s'assurer de disposer d'un financement suffisant pour les 12 prochains mois. Sur la seule base de ses ressources financières certaines, le groupe dispose actuellement d'un horizon financier à fin janvier 2024.
Carmat table sur une cinquantaine d'hôpitaux formés pour des implantations commerciales en fin d'année et mise sur une réduction de sa consommation de trésorerie (exploitation et investissements) de l'ordre de 20% par rapport à 2023.
Par ailleurs, la société maintient son objectif de soumission à la FDA d'ici fin 2026, de son dossier visant l'obtention de la "PMA", ce qui lui permettrait de démarrer la commercialisation d'Aeson aux Etats-Unis en 2027. Elle confirme également son objectif d'atteindre son seuil de rentabilité en 2027.
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L'oncologie, priorité des géants pharmaceutiques
La déconvenue boursière de Sanofi enregistrée fin octobre 2023 souligne le nouveau cap pour le groupe, qui a dorénavant fixé l'oncologie comme priorité numéro 1. Les efforts sur ce segment, où les thérapies avancent le plus vite, impliquent notamment des investissements en R&D qui pèsent sur la rentabilité. Sanofi a donc annoncé une baisse de son bénéfice par action en 2024 et l'abandon de son objectif d'une marge opérationnelle de 32 % en 2025. Merck vient, lui, de dévoiler une nouvelle alliance. Il va verser jusqu'à 22 milliards de dollars au groupe japonais Daiichi Sankyo dans le cadre d'un partenariat sur des traitements expérimentaux contre le cancer. Si certains experts estiment que les États-Unis représentent près de la moitié des dépenses mondiales d'oncologie (médicaments et traitements), soient 196 milliards de dollars en 2022, les dépenses chinoises dans ce domaine ont plus que doublé en cinq ans, passant de 5 à 11,8 milliards de dollars.
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