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Cameroun-Amnesty dénonce des cas de torture dans une base militaire
information fournie par Reuters 20/07/2017 à 07:25

    DAKAR, 20 juillet (Reuters) - Les forces camerounaises ont 
torturé des suspects dans le cadre de leur campagne contre les 
islamistes de Boko Haram, notamment dans une base militaire 
partagée avec des troupes américaines et françaises, rapporte 
jeudi Amnesty International.    
    L'ONG fait état de 101 cas d'arrestations arbitraires et de 
torture par l'armée camerounaise dans le cadre des opérations 
contre Boko Haram, entre 2013 et 2017. Certaines des victimes 
ont été torturées jusqu'à la mort, poursuit Amnesty, et des 
femmes et des personnes handicapées ont été prises pour cibles. 
    La secte islamiste nigériane est à la tête depuis huit ans 
d'une insurrection armée en vue de créer un califat autour du 
lac Tchad, à l'intersection du Nigeria, du Cameroun, du Niger et 
du Tchad. Les attaques de Boko Haram ont tué plus de 20.000 
personnes et causé près de 2,7 millions de déplacés dans la 
région, selon les chiffres des agences humanitaires. 
    Les atrocités commises par le groupe, notamment l'enlèvement 
en 2014 de plus de 200 lycéennes nigérianes à Chibok, ont amené 
des pays occidentaux, la France et les Etats-Unis en premier 
lieu, à fournir leur aide (renseignements, entraînement) à 
certains des pays touchés. 
    Le commandement militaire des Etats-Unis en Afrique a dit 
n'avoir reçu aucun signalement de violation des droits de 
l'homme par les forces camerounaises. 
    Un porte-parole du ministre de la Défense du Cameroun a 
accusé Amnesty de "mauvaise foi" et l'a accusé de "transformer 
des meurtriers en victimes". 
    Selon l'ONG, 80 des 101 cas de torture ont eu lieu à la base 
de la Brigade d'intervention rapide (BIR) des forces armées à 
Salak, dans le nord du Cameroun, où l'insurrection islamiste est 
la plus présente, et dans un centre dirigé par les services de 
renseignement près de Yaoundé. 
    Amnesty précise que certains de ses membres ont observé des 
troupes françaises dans cette base en mai 2015 et dit détenir 
des photos et des vidéos établissant la présence régulière de 
personnel américain. 
    Amnesty "demande donc aux gouvernements américain et 
français d'enquêter afin de déterminer dans quelle mesure leur 
personnel a pu avoir connaissance des pratiques répandues de 
détention illégale et de torture sur la base". 
 
 (Tim Cocks, Julie Carriat pour le service français) 
 

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