26 février (Reuters) - Tesla TSLA.O recule de 3% en avant-Bourse à Wall Street mardi, de nouveau sous la menace d'un conflit entre son imprévisible directeur général Elon Musk et la Securities and Exchange Commission, le gendarme de Wall Street. Selon les analystes de J.P. Morgan, le titre du constructeur de voitures électriques pourrait perdre le cinquième de sa valeur si la SEC demande le départ de Musk. Dans un avis judiciaire publié lundi, le régulateur met en cause un tweet posté le 19 février par Musk dans lequel il a écrit : "Tesla a construit 0 voiture en 2011 mais en fera environ 500k en 2019." Or le patron de Tesla n'a demandé aucune autorisation ou vérification préalables avant son message, qui était inexact et a pu être lu par plus de 24 millions de personnes. La SEC avait déjà demandé le départ de Musk l'an dernier à la suite de tweets malencontreux mais les deux parties ont conclu un arrangement aux termes duquel toute déclaration de Musk sur les réseaux sociaux serait préalablement approuvée en interne par le groupe. Au pire, la SEC pourrait de nouveau réclamer l'éviction de Musk de son poste de directeur général pour violation de l'accord, estime l'analyste de J.P. Morgan Securities, Ryan Brinkman. Dans cette hypothèse, l'action Tesla pourrait retomber vers ses plus bas en un an, dit-il. L'action Tesla avait touché un creux de 244,59 dollars en avril dernier, au plus bas depuis le début 2017 et à plus de 50 dollars sous sa clôture de lundi à 298,77. "Il est difficile de juger la probabilité de la résurgence du scénario du pire (...) mais d'un autre côté les allégations semblent cette fois moins graves (que l'an dernier)", écrit Ryan Brinkman dans une note. "Si la SEC venait à demander le départ de M. Musk (peut-être conditionné à un nouvel arrangement), nous pensons que le titre pourrait revenir autour de 250 dollars." Treize des 32 analystes de Wall Street qui suivent Tesla recommandent la valeur à l'achat. Huit ont une opinion neutre et 11 conseillent de vendre. L'objectif de cours médian est de 327,50 dollars. Le conseiller juridique de Tesla, Dane Butswinkas, recruté il y a deux mois dans le cadre de l'arrangement avec la SEC, a démissionné mercredi dernier, au lendemain du tweet polémique. Quatre heures après l'avoir envoyé, Elon Musk a corrigé son message pour préciser que le "taux annualisé de production" serait probablement d'environ 500.000 voitures à fin 2019, avec des livraisons prévues au nombre de 400.000. "Le tweet (après la clôture des marchés) et la rapide correction peuvent paraître anodins mais la SEC ne fera pas de cadeau à Musk", commente un autre analyste, Gene Munster (Loup Ventures). "Le refus de Musk de suivre les règles fait partie des choses qu'il faut accepter quand on est actionnaire de Tesla." (Vibhuti Sharma à Bangalore, Véronique Tison pour le service français, édité par Blandine Hénault)
Tesla sous la menace d'un nouveau conflit avec la SEC
information fournie par Reuters 26/02/2019 à 13:23
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Cette analyse a été élaborée par Reuters et diffusée par BOURSORAMA le 26/02/2019 à 13:23:10.
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