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Les banques profitent de Bâle III et d'autres bonnes nouvelles
information fournie par Reuters 08/12/2017 à 11:17

    * Les banques brillent en Bourse en Europe 
    * De nouvelles règles prudentielles bien accueillies 
    * Un environnement global favorable au secteur financier 
 
    PARIS, 8 décembre (Reuters) - Avec des nouvelles règles 
prudentielles dans le cadre dit de Bâle III moins contraignantes 
que ce qu'elles redoutaient, des bonnes nouvelles venues des 
Etats-Unis, un accord sur le Brexit et une remontée des 
rendements obligataires, les banques profitent vendredi d'un 
environnement global favorable qui stimule leurs performances en 
Bourse, expliquent des analystes. 
    L'indice Stoxx du secteur bancaire  .SX7P  prend ainsi 2,92% 
à 10h15 GMT, de loin la plus forte hausse sectorielle en Europe. 
    A Paris, Crédit agricole  CAGR.PA , (+4,28%), Société 
générale  SOGN.PA  (+4,38%) et BNP Paribas  BNPP.PA  (+4,1%) 
forment au même moment le trio de tête du CAC 40 (+0,74%). 
    Ailleurs en Europe, Deutsche Bank  DBKGn.DE  (+3,57% ) et 
Commerzbank  CBKG.DE  (+2,79%) sont en tête du Dax  .GDAXI  à 
Francfort, Intesa Sanpaolo  ISP.MI  prend 3,21% à Milan et Banco 
Santander  SAN.MC  gagne 2,78% à Madrid. 
    Les dix plus fortes hausses de l'indice paneuropéen 
FTSEurofirst 300  .FTEU3  sont pour des banques, avec en tête 
l'établissement néerlandais ABN Amro  ABNd.AS  (+5,67%), qui 
profite en outre d'un relèvement de recommandation de RBC. 
    La première bonne nouvelle pour les banques est tombée jeudi 
avec une harmonisation des règles prudentielles dans le cadre 
dit de "Bâle III", censé renforcer la solidité des grandes 
banques internationales après la crise financière de 2007-2009. 
     
    L'APPLICATION ÉTALÉE SUR 10 ANS 
    Ces nouvelles règles, destinées à faire en sorte que les 
banques disposent de suffisamment de fonds propres pour éviter 
d'avoir à solliciter le renfort de l'argent du contribuable en 
cas de nouvelle crise, s'avèrent moins rigides que ne le 
redoutaient les acteurs du secteur. 
    "Du temps de Bâle II, des exagérations étaient apparues. Le 
régulateur s'emploie à les corriger, tout en voulant limiter 
l'impact en termes de financement de l'économie", notent les 
experts de LBP AM. "Ainsi, les nouvelles mesures entrent en 
application de façon très progressive et le plancher est calculé 
au niveau consolidé de la banque concernée". 
    Les exigences imposées aux banques en matière de seuil 
minimal de fonds propres sont moins contraignantes que ce que 
craignaient les banques, notamment en France, soulignent 
plusieurs analystes. 
    HSBC fait valoir en outre que l'impact des nouvelles règles 
pourrait être adouci lors de leur passage devant le Parlement 
européen et que leur entrée en application, étalée jusqu'en 
2027, laisse largement aux banques le temps de s'y préparer. 
    "Au final, c'est un accord qui sera, je pense, plutôt bien 
digéré par les banques, avec un impact modéré", résume pour sa 
part Simon Outin, gérant et analyste crédit spécialiste du 
secteur bancaire chez Allianz Global Investors. 
    "Etaler sur dix ans est une assez bonne méthode: les marchés 
ne réagissent pas immédiatement mais la contrainte est là et 
elle est inscrite dans le marbre", ajoute-il. 
     
    L'EMBELLIE POURRAIT NE PAS DURER 
    Les banques profitent également de la hausse des rendement 
des emprunts d'Etat, notamment celui des Treasuries à 10 ans 
 US10YT=RR , qui a grimpé jeudi sur des espoirs de voir la 
réforme fiscale aux Etats-Unis se matérialiser et sur des 
signaux indiquant que Donald Trump pourrait engager l'an 
prochain des dépenses d'infrastructure, explique Alexandre 
Baradez, analyste marchés chez IG. 
    "Il y a un effet taux, avec également l'accord sur le 
Brexit, et aussi l'euro qui recule un peu", dit-il.  
    L'euro a touché vendredi un creux de six mois face à la 
livre sterling à 87 pence  EURGBP=  dans le sillage d'un accord 
entre Londres et Bruxelles qui permet la poursuite des 
négociations sur le Brexit.   
    De nombreuses incertitudes demeurent cependant, notamment du 
côté des Etats-Unis, et l'embellie observée vendredi pourrait ne 
pas durer, fait valoir Alexandre Baradez. 
    "C'est un environnement global qui est favorable aux banques 
mais qui pourrait être de court terme en l'absence de nouvelles 
rassurantes sur la réforme fiscale ou le plafond de la dette", 
dit-il. 
     
 
 (Patrick Vignal, avec Marc Angrand, édité par Blandine Hénault) 
 

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