CASA recule sur des informations liées à une affaire de blanchiment

information fournie par Reuters •06/03/2019 à 12:57

    PARIS/LONDRES, 6 mars (Reuters) - L'action Crédit agricole
SA  CAGR.PA  cède près de 2% mercredi à la Bourse de Paris à la
suite d'informations de presse citant le nom de la banque
française dans une affaire de blanchiment d'argent appelée
"Troika Laundromat".
    Selon le collectif de journalistes appelé Projet de
reportage sur le crime organisé et la corruption (OCCRP), cité
notamment par Les Echos, le Crédit agricole, via sa filiale de
banque privée Indosuez, ferait partie des banques européennes au
sein desquelles auraient été ouverts des comptes détenus par des
Russes en Europe de l'Ouest.
    Ces comptes auraient reçu des fonds provenant de la banque
d'investissement russe Troika Dialog soupçonnée de blanchiment
d'argent pour plusieurs milliards de dollars, d'après l'OCCRP.
    "Indosuez Wealth Management respecte les règles relatives à
la lutte anti-blanchiment", a déclaré à Reuters une porte-parole
du Crédit agricole SA. "S'agissant de ce
dossier, Indosuez Wealth Management a rempli toutes ses
obligations relatives à la gestion de la lutte contre le
blanchiment."
    A la Bourse de Paris, l'action Crédit agricole SA cède 1,88%
à 10,86 euros à 12h48 après avoir perdu plus de 2% dans la
matinée. Au même moment, l'indice CAC 40  .FCHI  abandonne
0,16%.
    Deux traders interrogés par Reuters ont expliqué que la
baisse du titre Crédit agricole était liée à ces informations de
presse.
    "Indosuez Wealth Management va bien au-delà de la
réglementation en matière fiscale et n'ouvre de compte qu'à des
clients qui résident dans un pays qui a annoncé son adhésion au
mécanisme d'Echange Automatique d'information", a encore dit la
porte-parole du Crédit agricole SA.
    A Amsterdam, le titre de la banque ING  INGA.AS , elle aussi
citée dans la presse dans l'affaire "Troika Laundromat", recule
de 4%.
    Un porte-parole d'ING a indiqué que la banque prenait ces
révélations très au sérieux mais qu'il ne pouvait pas commenter
les informations spécifiques relayées par la presse.    

 (Danilo Masoni à Londres, Sudip Kar-Gupta et Inti Landauro à
Paris, Anthony Deutsch à Amsterdam, Matthieu Protard pour la
version française, édité par Patrick Vignal)