Mario Draghi et Janet Yellen. (© ECB / Fed)
Dans un mouvement très inédit, deux vents contraires animent les politiques monétaires de part et d’autre de l’Atlantique. D’un côté la Réserve fédérale américaine (Fed) qui, ayant mis fin à son dernier programme de rachats d’actifs (QE3) à l’automne 2014, s’apprête maintenant à relever son taux directeur, proche de zéro depuis fin 2008. De l’autre, la Banque centrale européenne (BCE), qui vient de prendre de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire. A la clef, de potentielles turbulences monétaires et financières pour la planète entière.
D’ores et déjà, les annonces de la BCE, le 3 décembre, ont secoué les marchés (-3,6% pour le CAC 40). Il faut dire que les attentes avaient considérablement enflé au fil des déclarations de son président Mario Draghi, laissant miroiter depuis fin octobre des actions très énergiques. Plusieurs mesures substantielles ont bel et bien été prises, dont une prolongation de six mois du QE, jusqu’en mars 2017 au moins, ainsi qu’un élargissement de la liste des actifs éligibles aux obligations émises par des collectivités locales de la zone euro. Mais les investisseurs espéraient une augmentation du montant mensuel d’achats d’obligations publiques (maintenu à 60 milliards d’euros) et une baisse plus marquée du taux de facilité de dépôt, lequel, déjà en territoire négatif, a été coupé de
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