( AFP / ADRIAN DENNIS )
La banque britannique Barclays a annoncé jeudi un bond de 23% de son bénéfice net part du groupe sur un an au troisième trimestre, à 1,6 milliard de livres (1,9 milliard d'euros), tiré notamment par sa branche au Royaume-Uni et sa banque d'investissement.
Barclays, qui cherche à réduire ses coûts et avait notamment supprimé 5.000 postes dans le monde l'an dernier, avant d'annoncer en février une nouvelle structure de groupe, est "encouragé par les progrès réalisés", a souligné son directeur général C.S. Venkatakrishnan, cité dans un communiqué.
"Même s’il reste encore du travail, le groupe est en bonne voie pour atteindre ses objectifs" de rentabilité d'ici 2026, a-t-il indiqué, ajoutant que "l'acquisition de Tesco Bank, qui sera finalisée le 1er novembre, fait partie de [l']engagement [du groupe] à investir au Royaume-Uni".
Barclays avait annoncé début février le rachat au géant britannique des supermarchés Tesco de ses opérations bancaires de détail pour un versement initial de quelque 600 millions de livres, dans le but de "compléter" son activité au Royaume-Uni.
Le bénéfice net de la banque pour sa seule branche britannique a grimpé de 17% à 621 millions de livres au troisième trimestre, tandis que le groupe dans son ensemble a vu son chiffre d'affaires progresser de 5%, à 6,5 milliards de livres.
Le cours de l'action de Barclays grimpait de 3,99%, à 247,65 pence, jeudi vers 08H50 GMT à la Bourse de Londres.
"Barclays a réalisé un bénéfice supérieur aux attentes grâce à des dépréciations moins élevées que prévu et une bonne maîtrise des coûts", a résumé Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown.
Au Royaume-Uni, la banque a constaté de "faibles" niveaux de défauts sur les prêts, tandis que "l'activité reprend sur les prêts immobiliers", relève l'analyste.
De plus, un environnement de taux élevés encourageait depuis des mois la concurrence des banques britanniques sur les produits d'épargne, compressant les marges et poussant certains clients à changer de banque. Alors que les taux baissent désormais, ces "vents contraires diminuent", note encore M. Britzman.
La banque britannique avait publié en août un bénéfice en recul au premier semestre, conséquence notamment de la cession d'un portefeuille de prêts immobiliers italiens et de celle d'une activité de crédit à la consommation en Allemagne.
Sa compatriote Llyods a publié mercredi un bénéfice net part du groupe en recul de 13% sur un an pour les neuf premiers mois de l'année, à 3,4 milliards de livres, dans un contexte de taux d'intérêts en baisse.
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