(AOF) - Barbara Bui, confrontée à des difficultés de trésorerie, a choisi de se placer sous la protection du Tribunal de Commerce de Paris. La maison de luxe précise qu’il s’agit d’obtenir "le temps et les ressources nécessaires pour restructurer sa dette et poursuivre son activité". A sa demande, le tribunal décidé, par jugement en date du 4 juillet 2024, l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire. Barbara Bui a demandé à Euronext la reprise de la cotation de ses actions à compter du lundi 8 juillet 2024.
Le groupe a réalisé en 2023 un chiffre d'affaires consolidé de 12 millions d'euros, en hausse de 10% par rapport à 2022. Sur le premier semestre 2024, l'activité de ses boutiques en propre réalise une progression de 13% par rapport à l'an dernier, et son activité e-commerce est également en progression sur le premier semestre de cette année. "L'entreprise poursuit sa dynamique de croissance et est confiante dans sa capacité à surmonter cette période délicate", conclut le communiqué.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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