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Assignation d'Intermarché par Unilever: décision du tribunal de commerce jeudi 8
information fournie par Boursorama avec AFP 31/01/2024 à 16:32

( AFP / LOIC VENANCE )

( AFP / LOIC VENANCE )

Le tribunal de commerce de Paris, saisi en référé par l'agro-industriel Unilever France au sujet d'une campagne de communication du distributeur Intermarché fustigeant les prix de certains produits, rendra sa décision le jeudi 8 février, a-t-il été indiqué lors de l'audience mercredi.

"Knorr, j'adorais", "avant, Magnum ça voulait dire grand": Intermarché a mis il y a plusieurs semaines en place une campagne de communication détournant des slogans publicitaires associés à certaines des marques du portefeuille du géant coté à la Bourse de Londres.

Objectif avancé: fustiger des demandes de tarifs trop importantes, ou des cas de "réduflation" ou "shrinkflation", quand les quantités de produits sont réduites pour un prix inchangé, voire plus élevé.

Au tribunal de commerce mercredi, l'avocat du groupe connu également pour les savons Dove, les déodorants Axe ou les glaces Carte d'Or, Maxime de Guillenchmidt, a plaidé que la communication relevait de la pratique commerciale déloyale ou trompeuse.

Les affiches disent "en substance que les prix d'Unilever sont trop élevés", a-t-il estimé, jugeant qu'Intermarché entendait ainsi attirer les consommateurs "vers ses produits de marque distributeur", c'est-à-dire des équivalents aux produits de grande marque mais détenus par l'enseigne et sur lesquels celle-ci réalise souvent de meilleures marges.

"Il n'y a rien sur l'affiche qui fasse allusion à un produit Intermarché", a rétorqué Olivier Guidoux, avocat d'Intermarché pour qui l'enseigne a voulu dire par cette campagne que ce n'était "pas possible d'augmenter les prix comme cela a été le cas", sur des produits "best sellers" en rayons.

Selon lui, "le produit tel qu'il était" sous son ancien conditionnement - avant "réduflation" - a été déréférencé par Unilever en cours d'année, l'industriel demandant à le remplacer par un produit sous un "nouvel emballage".

"C'est impossible de ne pas avoir ce produit en rayon, donc on le commande en informant nos consommateurs" des modifications du conditionnement, a-t-il plaidé.

Hasard du calendrier, l'audience s'est tenue au dernier jour des négociations commerciales annuelles entre la grande distribution et ses fournisseurs agro-industriels. Ces discussions portent sur les conditions de vente (prix d'achat, place en rayon, calendrier promotionnel...) d'une large part des produits commercialisés en grandes surfaces en 2024.

Mi-janvier, Intermarché avait dit auprès de l'AFP pouvoir "imaginer qu'il s'agit d'une tentative de déstabilisation très maladroite", dans la dernière ligne droite des négociations.

Le juge des référés doit rendre sa décision le 8 février.

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2 commentaires

  • 14 février 19:42

    Une soupe, puis une glace au menu peut-être pas


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