Le chimiste français Arkema a vu ses ventes augmenter de 1,7% au premier trimestre 2025, à 2,381 milliards d'euros, mais sa rentabilité s'est érodée, notamment sur les gaz fluorés réfrigérants, et son bénéfice net a reculé de 38%.

( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / SCOTT OLSON )
Le groupe dit prévoir "un impact direct limité" de l'augmentation récente des droits de douane grâce à ses quelque 150 usines réparties dans le monde et de son "empreinte industrielle au plus près des clients".
Mais, disant craindre "l'impact macroéconomique mondial", la "forte incertitude" générée par l'offensive protectionniste des Etats-Unis et "leurs conséquences sur la demande", il a "recentré" sa prévision d'excédent brut d'exploitation (Ebitda), la situant désormais dans le bas de la fourchette annoncée en février.
"Sauf ralentissement majeur de la croissance mondiale lié aux perturbations géopolitiques", celui-ci devrait être "au moins égal à l'an dernier à taux de change constant", soit 1,53 milliard d'euros, a indiqué Arkema.
Le 27 février, le chimiste avait prévu un Ebitda entre 1,53 et 1,67 milliard d'euros.
Au premier trimestre, Arkema a vu son Ebitda régresser de 6% à 329 millions d'euros, et son bénéfice net reculer à 49 millions d'euros contre 79 millions au premier trimestre 2024.
Cette érosion est attribuée notamment au "retrait significatif" de la rentabilité des matériaux dits "intermédiaires" (qui représentent 7% des ventes du groupe), liée à une baisse des prix des gaz fluorés réfrigérants aux Etats-Unis. Ceux-ci "devraient rester en net retrait au deuxième trimestre".
Sur l'ensemble de l'année 2025, le groupe prévoit un flux de trésorerie disponible "en forte hausse" à près de 600 millions d'euros pour l'année, alors qu'il était négatif au premier trimestre (-155 millions d'euros) en raison des "frais de réorganisation" du site de Jarrie en Isère, où le groupe a annoncé la suppression de 154 postes après les déboires de Vencorex, son fournisseur de sel depuis 60 ans.
Pour le reste de l'année, Arkema "continuera à gérer strictement ses opérations avec un fort accent sur les économies de coûts" tout en s'appuyant sur "sa stratégie long terme d'innovation" et la "finalisation des projets en cours", a indiqué le PDG Thierry Le Hénaff dans un communiqué.
Chaque site et chaque région doit réduire ses frais fixes de 1,5% par rapport aux objectifs initalement prévus, a précisé M. Le Hénaff au cours d'un entretien avec la presse.
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