
Le logo d'Alstom (crédit photo : Adobe Stock / )
Cela ne passe toujours pas! Le titre du constructeur ferroviaire Alstom a été une nouvelle fois fortement pénalisé après que le groupe a présenté il y a deux semaines ses résultats du troisième trimestre de l'exercice 2023-2024 (clôture au 31 mars). Les chiffres étaient pourtant au rendez-vous. Les ventes, en croissance de 4,6% à données comparables, se sont avérés conformes à ce qu'attendaient en moyenne les analystes. L'autre point positif a été le redressement du ratio des commandes sur facturations, qui donne une indication sur le renouvellement du chiffre d'affaires et donc sur la croissance future. Celui-ci s'est affiché globalement à 1,3.
En fin de compte, Alstom a confirmé ses objectifs annuels, à savoir une croissance des ventes de 5%, un ratio de commandes sur chiffre d'affaires supérieur à 1, une marge d'exploitation voisine de 6% et un cash-flow libre «significativement positif», que le consensus évalue autour de 300 millions d'euros.
Une structure de bilan dans le viseur
Le titre reste toutefois soumis à l'écart entre la performance commerciale et industrielle du groupe et l'état de son bilan, qu'il doit renforcer pour conserver une note financière «investment grade», qui donne accès aux meilleures conditions de crédit. «Les processus de cession d'actifs progressent», a confié le management, en confirmant un montant attendu du produit de ces ventes compris entre 0,5 et 1 milliard d'euros. Par ailleurs, le plan de réduction des frais généraux devrait être lancé d'ici à la fin de l'année, avec l'objectif de les réduire d'environ 1 point de pourcentage du chiffre d'affaires d'ici à mars 2026.
En parallèle, la préparation des émissions de titres de quasi-capital et assimilés suit son cours. En l'absence d'éléments plus concrets, les investisseurs conservent toutefois leurs doutes sur le rythme et l'ampleur de la restructuration bilantielle. Derrière, il y a l'ombre de l'augmentation de capital, censée remplir le vide que ne parviendraient pas à combler les ventes d'actifs et autres mesures. Alstom affirme, en une curieuse formule, être au stade d'en étudier la «faisabilité», interprétée comme une probabilité que le recours redouté au marché s'avérera effectivement nécessaire.
Nous recommandons la valeur à l'achat, mais uniquement à titre hautement spéculatif. Les perspectives commerciales restent très porteuses et la sortie par le haut peut s'effectuer à l'annonce d'éléments tangibles sur le processus de désendettement, avec un point précis promis par le management lors de la présentation des résultats annuels en mai.
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