
alstom innovation (Crédit: / Alstom)
Le constructeur ferroviaire s'estime protégé aux Etats-Unis où sa production est locale à 90% et où se situent l'essentiel de ses fournisseurs.
Depuis son plus haut de l'année à 26,02 €, atteint le 6 mars dernier, le cours d' Alstom accuse un repli de 30%, deux fois plus fort que celui du Cac 40. Les craintes de récession et la peur d'une désorganisation des chaines d'approvisionnement ont ranimé la prudence à l'égard du constructeur ferroviaire. Sa présence aux Etats-Unis est importante. Le pays a représenté 11% des commandes de l'exercice clos le 31 mars 2024 et 19 % de son chiffre d'affaires.
En même temps, l'activité y bénéficie encore de la loi sur les investissements dans les infrastructures et les emplois, qui prévoit un niveau historique d'investissement sur cinq ans, avec des dépenses ferroviaires de 66 milliards de dollars et de 108 autres milliards pour moderniser les transports en commun.
Concernant les droits de douane, le groupe ne s'estime pas menacé. L'organisation d'Alstom repose sur des implantations industrielles locales. Les pays acheteurs exigent toujours plus de 30 % de contenu national et cette proportion est portée à 90 % aux Etats-Unis. A ce niveau, le groupe a dû implanter localement l'essentiel de sa chaîne de fournisseurs.
Fragilité
Cela n'a pas empêché le titre d'être balayé par la tempête boursière. Du coup, les projets d'amélioration de la chaine de production, qui s'attaquent à un sujet considéré comme l'une des fragilités d'Alstom, sont passés un peu inaperçus. Le constructeur ferroviaire a annoncé un investissement de150 millions d'euros dans son outil industriel en France, dont une nouvelle chaîne d'assemblage pour le nouveau TGV. L'initiative, qui va être complétée par des action sur les délais de conception, est un pas important pour permettre de mieux tenir les engagements en cours, l'une des difficultés du groupe ces dernières années ayant été de répondre à la demande dans les délais et avec une bonne gestion de sa trésorerie.
L'investissement dans la chaine de production est un plus. Nous misons aussi sur le développement des marges grâce à la montée en puissance des services et de la maintenance. Acheter, objectif 26 euros.
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