
Salon international de la défense et de la sécurité Eurosatory à Villepinte
Rheinmetall, groupe allemand spécialisé dans l'armement et l'équipement automobile, projette de reconvertir deux de ses usines automobiles en Allemagne en sites de production d'équipements de défense.
Les sites concernés sont les usines de Berlin et de Neuss, qui fabriquent des pièces automobiles.
Selon le projet, qui doit encore être finalisé, les deux usines intégreraient la division Armes et Munitions de Rheinmetall pour fabriquer des composants mécaniques et de protection, et seraient converties en usines hybrides afin que la production automobile puisse perdurer.
"Avant tout, les usines bénéficieront de la force industrielle du groupe Rheinmetall en tant que fournisseur majeur d'équipements militaires, ainsi que de la forte demande des clients en Allemagne et dans le monde entier", a déclaré le groupe à Reuters dans un courriel.
La société a déclaré qu'aucune décision définitive n'avait été prise concernant la nouvelle structure.
Les actions des fabricants d'armes européens ont bondi dans l'attente d'un boom des dépenses après que le président américain Donald Trump a déclaré que l'Europe devait relever ses dépenses de défense. L'indice STOXX de l'aérospatiale et de la défense a atteint des records la semaine dernière.
Cette nouvelle donne pourrait stimuler l'industrie manufacturière allemande à un moment où les secteurs traditionnellement forts, notamment les constructeurs automobiles tels que Volkswagen, réduisent leurs capacités et suppriment des milliers d'emplois.
La valeur marchande de Rheinmetall a grimpé depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, il y a trois ans.
Il y a deux ans, l'entreprise a été élevée au rang de valeur sûre du DAX 30 et vaut aujourd'hui environ 39 milliards d'euros (40,8 milliards de dollars), selon les données du LSEG, soit près du double de sa valeur avant l'élection de Donald Trump.
L'appétit des investisseurs pour les actifs liés à la défense s'accroît également, Thyssenkrupp préparant une scission de sa division de navires de guerre TKMS, tandis que KNDS envisage une cotation en bourse dès la fin de 2025.
(Reportage Christoph Steitz et Matthias Inverardi ; version française Mara Vîlcu, édité par Sophie Louet)
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