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Air France-KLM finalise un financement de 1,5 milliard d’euros avec Apollo
information fournie par AOF 01/12/2023 à 09:33

(AOF) - Air France-KLM et Apollo Global Management ont annoncé la revue à la hausse et la réalisation d’un financement en quasi-fonds propres de 1,5 milliard d’euros. Les deux groupes avaient signé fin octobre un accord en vue d’un financement en quasi-fonds propres de 1,3 milliard d'euros.

Ce financement par des fonds et entités gérés par Apollo est destiné à une filiale opérationnelle d'Air France-KLM qui détient la marque et la plupart des contrats des partenaires commerciaux liés au programme de fidélisation commun d'Air France et de KLM (Flying Blue), ainsi que le droit exclusif d'émettre des "Miles" pour les compagnies aériennes et leurs partenaires.

Le financement est comptabilisé en tant que fonds propres selon les normes comptables IFRS. Comme annoncé par la compagnie aérienne lors des résultats du troisième trimestre, cette transaction lui permettra de rétablir ses fonds propres selon les normes IFRS à un niveau positif d'ici à la fin de l'année.

Les conditions communiquées fin octobre restent inchangées et portent sur un coupon fixe de 6,4% par an pendant les quatre premières années, avec la possibilité pour Air France-KLM de procéder au remboursement avec un coût de financement global de 6,75% jusqu'à cette première date d'appel.

La compagnie aérienne continuera d'assurer la gestion et l'exploitation de son programme de fidélité Flying Blue et les compagnies aériennes Air France et KLM conserveront le contrôle total de la base de données clients de Flying Blue.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Numéro 1 européen du transport aérien, né en 2000 de la fusion entre Air France, créé en 1933, et le hollandais KLM, fondé en 1019 et doté de 3 marques fortes : Air France, KLM et Flying Blue, programme de fidélisation ;

- Chiffre d'affaires de 14,3 Mds€ réalisé à 86 % dans le transport de passagers et le cargo, puis la maintenance pour 7 % et la filiale Transavia pour 7 % ;

- Modèle d'affaires fondé sur l’optimisation de l’utilisation de la flotte, l’amélioration de la performance opérationnelle, la simplification des structures et les connectivités d'une part, la croissance du réseau court et moyen-courrier et le développement du long courrier par alliances (alliance de 19 compagnies d'aviation dans SkyTeam) et partenariats ;

- Capital détenu à 28,6 % par l'Etat français, 9,3% par l'état néerlandais, 9 % par CMA-CGM, 4,7 % par China Airlines et 2,5 % par Delta Airlines, Anne-Marie Couderc présidant le conseil d'administration de 19 membre, Benjamin Smith étant directeur général ;

- Renforcement du bilan : fonds propres encore négatifs de 2,5 Mds€ mais dette nette ramenée à 5,5Mds€ à fin mars avec effet de levier de 1,5et liquidités de 9,7 Mds€.

Enjeux

- Stratégie de transformation via l’organisation, la réduction des coûts, la gestion de la flotte et le transfert à Transavia du réseau intérieur français hors Marseille, Nice et Toulouse :

- levier de la dette ramené à 3-3,5 % en 2023,

- marge opérationnelle de 7 à 8 % en 2024 ;

- doublement de la contribution du programme de fidélisation Flying Blue à la marge du groupe ;

- Stratégie d'innovation :

-au service de la relation attentionnée avec le client (recours massif aux techniques d’assistance vocale, intelligence artificielle, blockchain et réalité augmentée),

- vers une aviation propre soutien au carburants durables, roulage électrique pour le tractage au sol, surveillance de l’atmosphère…;

- Stratégie environnementale visant la réduction de 50 % (vs 2005) des émissions de CO2 :

- Plan Climat avec 6 priorités dont modernisation de la flotte (2,5 Mds€ investis dans des avions consommant 25 % de moins de carburants), carburants durables ou SAF (3 % en 2023, 10 % en 2030), plan de compensation avec le système CORSIA ;

- lutte contre les nuisances sonores,

- recyclage à 60 % des déchets dangereux en 2020 et réduction, d'ici 2030, de moitié des déchets résiduels et engagement dans la biodiversité ;

- Capacité du Groupe à 89% du niveau de 2019 et coefficient d’occupation à 88%, proche du niveau de 2019 (90%) ;

- Hausse des cours de kérozène compensée par les économies de coût ;

- Remontée de la recette unitaire par passage, de 7,3 € à fin septembre.

- l ignes renouvelables liées au développement durable ;

- Relance de l’activité cargo, en partenariat avec CMA-CGM.

Défis

- Suivi de l’activité avec les indicateurs coefficient d’occupation (86,2 %)et recette unitaire (8,2 €) ;

- Inflation des coûts de personnel, de manutention et des frais généraux ;

- Après un remboursement total des aides d’’état, poursuite du renforcement du bilan via des financements en quasi-fonds propres de filiales du groupe ;

- Après une hausse de 42 % des revenus et une réduction de la perte d’exploitation au 1 er trimestre,, vision 2023 :

- capacité en sièges-km de 95%, vs 2019, au 2 nd semestre, dont 135% par Transavia,

- coût unitaire stable,

- 3 Mds€ d’investissements et résultat opérationnel de 900 M€ ;

- Absence de dividende depuis 16 ans.

Des résultats à nouveau fragilisés pour les compagnies européennes

Alors que le carburant représente jusqu'à 35% de leurs coûts, les professionnels estiment que les compagnies aériennes européennes ne devraient pas revenir aux bénéfices avant 2023 ou 2024 au plus tôt. Ces acteurs prévoient que les prix de l'énergie resteraient élevés au moins jusqu'en 2023. L'Association internationale du transport aérien (IATA) a annoncé une prévision de pertes cumulées de 9,7 milliards de dollars en 2022 pour les compagnies aériennes à travers le monde il faudra encore attendre 2023 pour voir le retour aux bénéfices à l'échelle globale du fait notamment de la flambée des coûts du pétrole et de la hausse des coûts de main-d'œuvre. Point positif : la demande de voyage semble résister aux incertitudes provoquées par la situation économique et politique internationale. Toutefois les incertitudes concernant le Covid, la guerre en Ukraine, ainsi que la hausse des prix renforcent les réservations de dernière minute. Selon l'Iata, seulement 8 % des réservations internationales passées fin mai allaient au-delà de septembre.

Le climat social se dégrade dans les compagnies low-cost

Ces compagnies bénéficient d'un redémarrage très fort. Elles avaient déjà réussi à accaparer 40% du trafic aérien en 2021, cette proportion pouvant même monter à 50% cette année. Toutefois des mouvements de grève ont affecté l'activité de Volotea, d'EasyJet et de Ryanair, avec des confrontations sur les rémunérations et les conditions de travail. De façon générale, le secteur se heurte à une pénurie de personnel. Après avoir coupé sévèrement dans leurs effectifs en 2020 et 2021, les compagnies et les aéroports doivent recruter urgemment pour accompagner le redécollage de l'activité.

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