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Accord à l'amiable, Uber cédera $245 millions à Waymo, filiale de Google
information fournie par Reuters 10/02/2018 à 02:32

 (Actualisé avec précisions sur la transaction, contexte) 
    par Alexandria Sage 
    SAN FRANCISCO, 10 février (Reuters) - Waymo, filiale 
d'Alphabet  GOOGL.O  spécialisée dans les voitures autonomes, et 
la plate-forme Uber  UBER.UL  ont trouvé vendredi un accord à 
l'amiable pour régler leur litige relatif à des accusations de 
vol de technologies. 
    Aux termes de ce règlement, qui met fin au procès ouvert en 
début de semaine devant un tribunal de San Francisco, le 
spécialiste de la mise en relation avec des véhicules de 
tourisme avec chauffeur (VTC) devra céder à Waymo 0,34% de ses 
actions, soit un montant de l'ordre de 245 millions de dollars 
(200,5 millions d'euros) au cours actuel, a déclaré un 
représentant de Waymo. 
    La filiale d'Alphabet, maison-mère de Google, avait porté 
plainte l'an dernier contre Uber qu'elle accusait de lui avoir 
dérobé en 2015-2016 des secrets industriels concernant cette 
technologie novatrice. 
    Le règlement à l'amiable comprend également une clause 
visant à garantir qu'aucune donnée confidentielle relevant des 
technologies de Waymo ne sera intégrée dans les logiciels et les 
matériels d'Uber. 
    Waymo avait précédemment estimé à 1,9 milliard de dollars le 
dommage qu'il avait subi, un montant refusé par Uber. 
    Dara Khosrowshahi, directeur général d'Uber, a exprimé ses 
"regrets" pour la manière dont le groupe avait agi. "Même si 
nous pensons qu'aucun secret industriel n'a été dérobé par Uber 
à Waymo (...), nous prenons des mesures pour garantir à Waymo 
que notre technologie Lidar n'est que le reflet de notre 
travail", a-t-il ajouté dans un communiqué. 
    Cet accord permet à Uber d'éloigner le spectre d'un nouveau 
scandale après la démission forcée en juin 2017 de Travis 
Kalanick, co-fondateur et ex-PDG de l'application. L'image de la 
plate-forme a déjà été ternie par de multiples accusations de 
harcèlement sexuel et de conduite inappropriée de ses 
dirigeants.    
    Témoignant mardi et mercredi devant le tribunal de San 
Francisco, Kalanick a reconnu qu'Uber avait pris du retard dans 
le développement des voitures autonomes et que le recrutement 
d'un ingénieur vedette de Waymo, Anthony Levandowski, visait à 
rattraper la concurrence.  
     
    LA COURSE AUX VOITURES AUTONOMES 
    Dans sa plainte, déposée il y a un an, Waymo affirmait que 
l'ingénieur avait téléchargé plus de 14.000 documents 
confidentiels en décembre 2015 avant de quitter Waymo pour 
fonder une start-up acquise quelques mois plus tard par Uber. 
  
    La technologie des voitures autonomes représente un marché 
de plusieurs milliards de dollars et des entreprises comme  
Apple  AAPL.O , General Motors  GM.N , Ford  F.N , Volkswagen 
 VOWG_p.DE  y investissent massivement.  
    En réglant ce litige, Uber se sort d'une procédure 
judiciaire qui lui faisait perdre un temps précieux dans la 
course aux voitures autonomes. 
    La société est très en retard sur ses objectifs. D'après un 
document dévoilé durant le procès, Uber tablait sur le 
déploiement de voitures autonomes dans vingt villes d'ici la fin 
de l'année, 50 d'ici la fin 2019 et 150 d'ici la fin 2020. A ce 
jour, la firme ne procède qu'à des expérimentations limitées à 
Tempe, en Arizona, et Pittsburgh, en Pennsylvanie.  
    Du côté d'Alphabet, la transaction accroît sa part dans le 
capital d'Uber après son investissement initial de 258 millions 
de dollars en 2013. Uber est aujourd'hui valorisé à hauteur de 
72 milliards de dollars. 
    Spécialiste des litiges juridiques autour des secrets 
industriels, l'universitaire Elizabeth Rowe, professeure à la 
faculté de droit de l'université de Floride, juge que la 
transaction est une bonne chose pour Waymo. 
    Pour l'emporter en effet, Waymo aurait dû convaincre les 
jurés qu'Uber avait non seulement acquis ses secrets industriels 
mais qu'elle les avait en outre utilisés dans sa propre 
technologie. 
    Si le procès s'était poursuivi, "le risque encouru par Waymo 
aurait augmenté sur de nombreux niveaux", explique 
l'universitaire, qui a analysé quelque 150 règlements de procès 
de ce type depuis 2014. 
 
 (avec Dan Levine et Heather Somerville 
Catherine Mallebay-Vacqueur et Henri-Pierre André pour le 
service français) 
 

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