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4 conseils d’expert pour choisir sa small cap
information fournie par Boursorama 13/09/2019 à 11:04

Parmi les milliers de petites valeurs cotées en bourse, comment trier le bon grain de l’ivraie ? Comment repérer les futures stars et surtout celles qui vont briller en Bourse ? Les conseils d'un pro

Parmi les milliers de petites valeurs cotées en bourse, comment trier le bon grain de l’ivraie ? Comment repérer les futures stars et surtout celles qui vont briller en Bourse ? Les conseils d'un pro

Parmi les milliers de petites valeurs cotées en bourse, comment trier le bon grain de l'ivraie ? Comment repérer les futures stars et surtout celles qui vont briller en Bourse ? Ollie Beckett, gérant de deux fonds small caps chez Janus Henderson nous livre quelques conseils pour bien sélectionner les petites et moyennes valeurs à mettre en portefeuille.

On a coutume de dire que les petites et moyennes capitalisations sont davantage orientées sur leur marché domestique et sont de ce fait peu impactées par la conjoncture mondiale. C'est vrai. Mais cela ne veut pas dire que leurs performances ne sont pas impactées par le contexte macroéconomique. Et il se trouve que le contexte actuel est plutôt négatif.

1/ Prendre en compte le contexte macroéconomique

«Guerre commerciale, risque de récession, ralentissement économique, Brexit : les risques qui pèsent sur les marchés ne manquent pas», souligne le gérant. Des nuages noirs qui s'amoncellent et qui entretiennent un climat d'aversion au risque : résultat les investisseurs privilégient la qualité, à savoir les valeurs défensives, les obligations souveraines dont les taux ont basculé en territoire négatif.

Faut-il craindre le pire ?  Non, selon Ollie Beckett, qui estime que les banques centrales sont à la manœuvre pour circonscrire le risque de récession : «Le marché voit tout en noir. C'est peut-être exagéré.» Certes la guerre commerciale fait planer un risque sur l'économie mondiale, mais le gérant estime qu'au-delà du bras de fer, ce qui prime c'est sa réélection. Il ne prendra pas le risque de faire baisser les marchés, encore moins d'une récession » explique le gérant.

De plus face à la chute des indices des directeurs d'achats, les analystes ont révisé à la baisse leurs prévisions de bénéfices, ce qui laisse de la place à de bonnes surprises.

2/ S'affranchir des valorisations

Pour choisir une valeur et évaluer sa cherté, les valorisations sont bien sûr un critère essentiel. Mais les tombereaux de liquidités déversées par les banques centrales ont pipé les dés. Signe du degré d'aversion au risque, les obligations souveraines atteignent des niveaux stratosphériques, les valeurs défensives ont surperformé tandis que les valeurs cycliques, dont les valorisations sont à la casse, n'ont pas profité de rachats à bons comptes.  Selon la société de gestion, «les marchés européens ne sont pas chers» et malgré leur attractivité les valorisations n'ont pas progressé. Par exemple, «les marchés américains se payent 22,7 fois les bénéfices attendus pour 2019, contre 18,9 fois pour les marchés européens, pour des perspectives de bénéfices moins élevées; les analystes anticipant une croissance de 7,1% des bénéfices pour les grandes capitalisations américaines contre une prévision de croissance de 8,9%  pour les grandes capitalisations européennes. Toutes choses égales par ailleurs, le PER du compartiment des small caps européennes se paye moins cher (17,2 fois les bénéfices versus 18,9 pour les grandes capitalisations) pour des projections de bénéfices plus élevées». Janus Henderson table en effet sur croissance à deux chiffres des profits, de 10,8% pour le segment des petites capitalisations en 2019;

3 / Investir dans différents stades de maturité

Une entreprise connait plusieurs grandes étapes de développement. Janus Henderson conseille d'investir dans des entreprises qui sont à différents stades de maturité.  De la phase d'amorçage («early stage» en anglais) à la phase de croissance, en passant par les changements de stratégie. Janus s'emploie ainsi à investir dans des entreprises qui sont à différents stades de développement. Au sein de la phase de démarrage, la société de gestion apprécie par exemple Burford Capital  une société cotée à Londres et spécialisée dans le financement de contentieux. Au sein de la phase de croissance, Janus Henderson cite TKH, un groupe technologique néerlandais, qui opère dans trois secteurs d'activité : l'industrie (via la fabrication et l'installation de câbles), le BTP et les  télécoms. Ce spécialiste de la fibre optique affiche des résultats de bonne facture, marqués par une croissance organique à deux chiffres ainsi qu'une marge d'exploitation qui  augmente régulièrement . GTT est une autre société appréciée par le gérant. La société d'ingénierie française est le leader mondial pour le stockage du gaz naturel Liquéfié (GNL). Elle connait une croissance fulgurante, portée par la bonne dynamique des commandes.  Dans ce contexte porteur, le groupe rehausse fréquemment ses objectifs. Pour 2020, il table sur une hausse de +48% de son chiffre d'affaires  en comparaison annuelle : Toujours en France, la société de gestion apprécie l'enseigne de décoration et d'ameublement Maisons du Monde.

Janus Henderson conseille également de s'intéresser aux sociétés qui opèrent un virage stratégique. Cela peut être une acquisition structurante, une cession ou encore la fin d'un cycle d'investissement propre à l'entreprise. Pour résumer, toute décision importante en matière d'allocation du capital qui peut avoir un impact important sur la formation des résultats à moyen terme. Selon Ollie Beckett,  les moments de rupture peuvent  aussi constituer une opportunité d'achat si les  sociétés sont capables de créer de la valeur dans la durée.  C'est notamment le cas de Soitec, le spécialiste des semi-conducteurs dont le cours s'adjuge 90% depuis le 1er janvier et… 502% sur trois ans, ou d'Oerlikon, spécialiste suisse des composants de haute technologie. Autre valeur en portefeuille, Trigano le spécialiste de la vente de camping-cars.

4/ Connaitre l'entreprise

Le dernier conseil à avoir en tête avant d'acheter une small cap tient au bon sens : connaître l'activité de l'entreprise (secteur d'activité, exposition géographique, structure financière). Comme dit Warren Buffett, il faut investir dans ce qu'on connait.  Outre la connaissance de l'entreprise et de son activité, soyez particulièrement attentif au positionnement de l'entreprise par rapport à ses concurrents. Une entreprise ayant un fort pricing power c'est-à-dire une capacité à augmenter les prix, est un avantage concurrentiel no négligeable. Enfin, une connaissance du management est également indispensable. Il n'est pas rare de voir le cours de Bourse d'une small cap bondir ou à l'inverse chuter à l'annonce d'un changement de direction. La stabilité des équipes est un critère tout aussi important que les stratégies qui sont déployées par ces sociétés pour se développer.

Après de longues années de surperformance des petites et moyennes valeurs par rapport aux blue chips, l'année 2019 a inversé la tendance, favorisant les grandes valeurs ayant de la visibilité sur leur croissance. Depuis le 1er janvier, le CAC 40 progresse ainsi de près de 20%, nettement devant le CAC Mid & Small qui gagne 14% sur la même période. Autant d'opportunités de trouver, en suivant ces conseils, des points d'entrée sur des valeurs attrayantes qui retrouveront les faveurs du marché lorsque l'aversion au risque diminuera.

Fl (redaction@boursorama.fr)

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