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MARCHES-La communauté financière aborde 2015 avec prudence
information fournie par Reuters09/12/2014 à 08:00


(Répétition sans changement de la dépêche diffusée lundi après Bourse) * Un biais favorable aux actions et au crédit européens * Flexibilité et sélectivité conseillées * Retour de volatilité dû à la désynchronisation USA-Europe-Japon par Raoul Sachs PARIS, 8 décembre (Reuters) - La recherche de rendement restera un axe majeur des stratégies d'investissement en 2015 en zone euro, où les taux d'intérêt resteront très bas, la croissance faible et la déflation une menace, estiment gérants de fonds et stratégistes de marché. L'environnement sera donc favorable aux actifs risqués (actions, obligations d'entreprises et dette périphérique en zone euro) mais les choix d'investissement seront plus complexes que cette année. A l'approche de la nouvelle année, une inquiétude est au centre des préoccupations des professionnels de marché : la désynchronisation des économies et des politiques monétaires de part et d'autre de l'Atlantique. Un "bras de fer" s'annonce, selon eux, entre des politiques monétaires européenne et japonaise nécessairement accommodantes et une politique monétaire américaine sur la voie du resserrement - même si la Réserve fédérale veillera à doser ses décisions afin de ne pas menacer la reprise américaine. Des sociétés telles qu'Axa Investment Managers, Allianz Global Investors, State Street Global Advisors ou Amundi s'attendent à un regain de volatilité liée à la divergence des politiques monétaires et aux effets durables de foyers de tensions géopolitiques comme l'Ukraine ou le Moyen-Orient. La "répression financière" qui vise à réduire les taux réels à quasiment zéro sera toujours à l'oeuvre en 2015 et orientera les investisseurs vers les actifs risqués. Mais, prévient Andreas Utermann, responsable de l'investissement chez Allianz GI, il sera "essentiel", compte tenu d'une plus grande volatilité, d'adopter une "approche ciblée et sélective". "TOUT" OU "RIEN" Eric Galliègue, président de Valquant Recherche, ramène l'équation des investisseurs à deux scénarios : "Tout" ou "Rien". "Tout, c'est la poursuite de la situation actuelle d'hyper liquidité, qui doit finalement réussir à relancer progressivement l'économie mondiale", dit-il. Dans cette hypothèse, l'Europe jouerait un rôle important en 2015 en prenant le relais des Etats-Unis dans la reprise. "Le Rien, c'est le constat de l'inefficacité des politiques monétaires pour relancer l'activité réelle. La rechute en récession globale suscite une baisse importante du prix de marché des actifs risqués. La déflation devient réalité (...)", explique-t-il en donnant une probabilité 2/3 - 1/3 en faveur du "Tout" et une pondération neutre aux actions. LA CROISSANCE PLUS RARE MAIS LA BOURSE MONTE Sociétés de gestion et brokers réduisent modérément la poche actions dans les portefeuilles mais la classe d'actifs reste en bonne place, de même que le crédit. Ils tablent sur une efficacité suffisante de la BCE, la baisse de l'euro contre le dollar, des prix du pétrole toujours bas et une capacité à venir des gouvernements à mettre en oeuvre des "réformes structurelles" pour qu'il y ait de la croissance même faible. Morgan Stanley, qui a revu en baisse sa prévision de croissance en zone euro de 1,2% à 1,0% mais table sur une hausse de 10% des bénéfices par action, conseille de jouer les actions européennes, et plus particulièrement les cycliques (industrielles, consommation) et les financières. Société générale estime aussi qu'en 2015 il y aura une sorte de convergence en faveur des actifs risqués européens. Il préconise d'acheter les obligations des pays périphériques, de vendre les emprunts d'Etat allemands et l'indice Dax de Francfort et d'acheter le CAC 40. Kyra Tilquin, responsable de la gestions diversifiée chez Axa IM à Paris, surpondère les actions, est neutre sur la dette souveraine, avec une préférence pour la zone euro dans l'attente d'une hausse modérée des taux longs américains. Elle surpondère le crédit, notamment en zone euro (investment grade et high yield). Catherine Garrigue, responsable de la gestion actions Europe chez Allianz GI, est plus prudente sur la croissance et note que dans le contexte actuel, le rendement du dividende supérieur au rendement des obligations a une importance déterminante dans la performance totale attendue des actions. "La croissance diminue structurellement et se fait plus rare. Jamais la part des sociétés dont le chiffre d'affaires ou le résultat croît de plus de 10% n'a été aussi faible", dit-elle, ajoutant que la Bourse monte alors que les prévisions de bénéfice des analystes se révèlent le plus souvent supérieures à la réalité. Les craintes de voir l'Europe sombrer dans une "stagnation séculaire", comme le Japon des années 1990, n'ont pas disparu. (Avec Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Dominique Rodriguez)

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