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Les HLM français inspirent toujours confiance, selon Standard&Poor’s
information fournie par Le Figaro 13/12/2018 à 06:00

INFOGRAPHIE - Malgré la réforme et les économies que leur demande le gouvernement, les organismes HLM français restent solides et ne sont pas menacés, selon une étude de l’agence de notation américaine.

Une fois n’est pas coutume, l’agence de notation Standard and Poor’s (S&P) a choisi de se pencher sur le logement social français. Et son verdict est plutôt optimiste. À en croire une étude qu’elle a publiée ce mercredi, les organismes HLM français ne sont pas menacés par les économies que leur demande le gouvernement, mais celles-ci vont limiter leurs capacités à investir au cours des prochaines années. «Les organismes HLM français peuvent absorber la baisse des loyers sociaux et les réformes en cours», affirme l’agence dans ce document.

Depuis le début du quinquennat, le gouvernement impose au monde HLM de réduire ses loyers, afin de compenser pour les locataires une baisse des aides publiques au logement dans le parc social. Cette année, cela représente environ 800 millions d’euros d’argent en moins pour le secteur, qui demande à revenir sur cette trajectoire budgétaire. En prenant en compte d’autres efforts financiers, dont le relèvement de certains taux de TVA payés par les bailleurs sociaux, les économies s’élèvent à quelque 1,5 milliard par an d’ici 2020.

Financements diversifiés

Selon S&P, ces économies ne représentent pas une menace pour la survie des bailleurs et leur capacité à rembourser leurs prêts car ils «bénéficient d’un environnement institutionnel favorable, très réglementé et fortement contrôlé par l’État, avec un historique de soutien public et d’interventions en cas de besoin». De plus, l’agence s’attend à des effets financièrement favorables d’un autre pan de la réforme du monde HLM: le regroupement des plus petits organismes au sein de structures communes. Elle estime par ailleurs que ses financements pourraient être plus diversifiés grâce à un recours plus important aux emprunts obligataires et aux programmes de titres de créances négociables.

Toutefois, «les dépenses d’investissements vont être en première ligne, que ce soit pour de nouvelles constructions, l’achat de logements existants ou la maintenance» du parc détenu, prévient S&P. Cet avertissement fait écho aux revendications du secteur, selon lequel les économies demandées sont incohérentes avec la volonté affichée par le gouvernement de faciliter la construction de logements. «Même si cela soulage dans une certaine mesure le secteur, ces mesures sont néanmoins loin de compenser les baisses de loyers», prévient S&P, qui reste par ailleurs vigilant quant à une diversification des organismes vers des activités plus risquées que le seul logement social.

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