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La dernière demeure de Picasso va une nouvelle fois être mise aux enchères
information fournie par Le Figaro 11/10/2017 à 17:13

La dernière demeure du peintre, que l'on croyait adjugée à un financier sri-lankais, sera finalement vendue aux enchères à Grasse. Énième rebondissement pour cette maison qui peine décidément à trouver un nouveau propriétaire. Question de prix?

La villa de la Côte d'Azur, le Mas de Notre-Dame de Vie, dans laquelle Picasso a passé les dernières années de sa vie trouvera-t-elle enfin preneur? Et à quel prix? L'artiste espagnol, qui a acquis la propriété en 1961, y vécut jusqu'en 1973, année de son décès. Après sa mort, c'est sa dernière épouse Jacqueline Roque qui occupa les lieux jusqu'à son suicide en 1986. Catherine Hutin-Blay, la belle-fille de Picasso, avait alors hérité de la demeure et l'avait discrètement vendue pour près de 12 millions d'euros à un marchand d'art belge.

Après avoir déboursé, parait-il, près de 10 millions d'euros de travaux pour rénover l'endroit, le nouveau propriétaire, qui rêvait d'une opération de marchand de bien juteuse, tenta de réaliser une énorme plus-value, en mettant en vente la demeure pour 170 millions d'euros! Un prix irréaliste qui, comme on pouvait s'en douter, ne trouvera pas preneur. Le bien avait finalement été mis aux enchères en janvier dernier.

C'est un financier d'origine sri lankaise, Rayo Withanage, qui avait remporté la mise en janvier 2017. On annonçait alors qu'y seraient organisées de futures manifestations caritatives pour la promotion des arts et des soirées événements au profit du développement durable en collaboration avec Monaco et la ville de Mougins.

De la poudre aux yeux, selon l'avocat Maxime Van Rolleghem, qui intervient pour la banque néerlandaise Achmea Bank, créancier de l'actuel propriétaire des lieux. Contacté par l'AFP, il affirme que «le Sri-Lankais a fait campagne pour dire qu'il avait acheté la maison, hors enchères et à l'amiable, mais ce n'est pas vrai. Il a fait une offre en juin à 20,196 millions d'euros, mais n'a pas rassemblé les fonds».

Le mas provençal s'est donc une nouvelle fois trouvé sans acheteur. Situé dans le charmant village provençal de Mougins, la maison principale, de trois étages, est immense et compte 32 pièces rénovées dans un style contemporain, dont 15 chambres et 12 salles de bain. Le terrain inclut également un terrain de tennis, une piscine, un spa, un hammam et une cave à vin de 5000 bouteilles.

En prime, un magnifique jardin méditerranéen s'étend sur près de trois hectares avec une très belle vue sur la baie de Cannes et les montagnes de l'Esterel. La maison souffre néanmoins d'un environnement quelque peu bruyant et d'une servitude pour le passage des promeneurs.

Mise à prix: 20,2 millions d'euros

Jeudi 11 octobre, la maison du maître sera donc une nouvelle fois mise aux enchères avec un prix de départ ramené cette fois à... 20,2 millions d'euros. Bien loin des prix astronomiques qui ont fait le buzz il y a quelques mois seulement. Des visites ont eu lieu fin septembre mais impossible de savoir qui enchérira. La vente aura lieu par avocat interposé obligatoire, devant un juge du tribunal de grande instance qui annoncera le nom de l'acheteur.

«Il y a eu beaucoup de publicité, on a mandaté Christie's mais ça ne se vend pas comme un pot de Nutella, il y a entre 1.700 et 2.400 m2 habitables (!) et 30.000 m2 de terrain. Ça peut ne pas décoller et rester entre les mains du Sri-Lankais qui aura deux mois pour payer s'il y arrive», a précisé Me Van Rolleghem à l'AFP .

Si l'atout principal de la demeure est son célèbre occupant, peu d'éléments de la maison rappellent que l'artiste a vécu ici. «De la période Picasso, la seule pièce originale est l'atelier qui porte des traces de taches de peinture laissées par le peintre, mais la propriété ne contient aucune œuvre», précise l'agence immobilière Michaël Zingraf. Ce réseau spécialiste des propriétés de prestige et d'exception avait été approché il y a trois ans pour revendre le bien, alors estimé entre 20 et 25 millions d'euros. Le mandat de vente n'a jamais pu être finalisé, ni aucune visite organisée en raison des démêlés conjugaux et des déboires financiers du propriétaire.

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