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Copropriétés : la rénovation énergétique peine à démarrer
information fournie par Boursorama avec LabSense 22/12/2022 à 09:30

La rénovation énergétique des immeubles collectifs peine à se mettre en place, notamment à cause de l'inflation et de l'envolée du coût des travaux. De nouvelles mesures seront annoncées en janvier pour inciter les copropriétaires à accélérer la cadence.

Copropriétés, la rénovation énergétique peine à démarreriStock-Pascale Gueret

Copropriétés, la rénovation énergétique peine à démarreriStock-Pascale Gueret

Un dispositif boudé par les copropriétaires

Selon l'INSEE, les immeubles en copropriété sont actuellement occupés par 28,1 % des ménages français, soit près d'un foyer sur trois, et représentent près de 10 millions de logements. Or, près de 15 % d'entre eux (soit 740 000 immeubles) sont considérés comme des passoires thermiques (classés F ou G par le DPE). L'objectif du gouvernement était de faire passer l'ensemble du parc immobilier aux normes BBC (Bâtiment basse consommation) d'ici à 2050, mais il semble que le dispositif MaPrimeRénov' n'ait pas vraiment la cote chez les copropriétaires, si l'on en juge par le faible nombre de dossiers déposés. Il est en effet difficile de mettre d'accord des propriétaires aux revenus et aux intérêts très variés (par exemple, un propriétaire bailleur n'ayant pas de facture d'énergie à payer se sentira moins concerné par un éventuel projet de rénovation). Un sondage IFOP a décortiqué le comportement des copropriétaires vis-à-vis de la rénovation énergétique, et plusieurs constats ressortent de cette étude. Ce sont plutôt les "petits gestes" qui ont la faveur de 59 % des répondants. La rénovation globale n'est envisagée que pour 1 copropriétaire sur 10. Le coût des travaux (en moyenne 20 000 € par copropriétaire), la méconnaissance des aides existantes et la complexité des démarches semblent les freins les plus importants. Néanmoins, ils sont 80 % à considérer qu'une division par deux de leur facture énergétique les inciterait à envisager une rénovation globale.

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De nouvelles mesures pour sensibiliser, contraindre et aider

Afin d'encourager les copropriétaires à se lancer dans des travaux efficaces, le ministre du Logement prévoit donc, pour début 2023, une réforme comprenant plusieurs volets. Des programmes de sensibilisation seront mis en place, à l'instar de "Rénovons collectif", initié par Île-de-France Énergies depuis octobre 2021. Cette action prévoit des campagnes de communication ainsi qu'une formation gratuite en ligne pour les syndics, conseils syndicaux et copropriétaires intéressés par des travaux de rénovation. La contrainte fera également partie des outils déployés par le gouvernement. Ainsi, la loi Climat et résilience du 22 août 2021 interdira de louer, dès le 1er janvier 2023, les passoires thermiques dont la consommation dépasse 450 kWh par m2 et par an (soit une partie des logements classés G). Le reste des logements G sera concerné en 2025, les classes F en 2028 et les classes E en 2034. Par ailleurs, les copropriétés de plus de 15 ans devront se doter d'un plan pluriannuel de travaux, qui listera les travaux à entreprendre sur 10 ans afin d'entretenir les bâtiments et d'améliorer leurs performances énergétiques. Des aides seront également accordées, à hauteur de 25 % du montant des travaux par logement rénové (dans la limite de 3 750 €), mais à condition que la rénovation engendre un gain énergétique d'au moins 35 %. Une aide complémentaire de 750 à 1 500 € pourra être attribuée aux copropriétaires occupants, dont les revenus seront considérés comme modestes ou très modestes. Sur un plan pratique, l'organisation des assemblées générales extraordinaires pourrait être modifiée. L'instauration d'un nouveau quorum permettrait de valider une décision de rénovation avec l'accord de 50 % des copropriétaires. Les AG pourront également se tenir à distance, afin d'éviter d'attendre un an entre chaque réunion pour voter les travaux.

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