Retraite : la France reste parmi les pays riches où les carrières sont les plus courtes
Les Français vont devoir travailler plus longtemps mais toujours moins que dans les autres pays de l'OCDE, selon une étude publiée ce mardi par l'organisation.
L'âge théorique de la retraite « à taux plein », pour une carrière complète commencée à 20 ans, va passer de 62 à 64 ans en France d'ici 40 ans. Mais il restera inférieur d'environ 2 ans à la moyenne de l'OCDE, selon une étude publiée ce mardi par cette organisation.
La tendance est univoque : dans la moitié des 36 pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économique, l'âge de la retraite sans décote va augmenter. Pour les autres, il restera stable.
La France parmi les 5 pays où les carrières sont les plus courtes
La moyenne, qui était de 62,9 ans pour la génération née en 1940, est passée à 64,2 pour la génération 1956, qui est en train de sortir du marché du travail. Elle devrait atteindre 65,8 pour la génération 1996, qui vient d'y entrer.
En France, sans préjuger de la réforme promise par Emmanuel Macron et de ses effets, la hausse est plus rapide (de 60 à 62 puis 64 ans) et l'écart à la moyenne se réduit (de 2,9 à 2,2, puis 1,8 an). Mais l'Hexagone demeure tout de même parmi les 5 pays où les carrières sont les plus courtes.
Cet accroissement de la durée de travail ne se fera toutefois pas au détriment de la durée de la retraite, qui continuera de s'allonger dans la plupart des pays riches, sous l'effet de l'espérance de vie. Passé 20 ans, les aînés nés en 1940 pouvaient espérer vivre 31,5% de leur temps restant à la retraite, contre 32,3% pour leurs cadets de 1956 et 34,1% pour ceux de 1996. La aussi, la France s'accroche au peloton des 5 pays où les retraites sont les plus longues.
Le niveau des pensions menacé ?
In fine, l'allongement des carrières ne suffira pas à compenser celui des retraites, entraînant une baisse du « taux de remplacement ». Résultat : le niveau de la première pension comparée au dernier salaire ne cesse de chuter. Il était en effet de 57,4% pour la génération 1940, contre 56,7% pour la génération 1956 et 51,5% prévus pour la génération 1996.
La France, cette fois-ci en milieu de classement, limitera cette érosion (de 64% à 61,9% puis 58,7%) et évitera la chute promise à ses voisins espagnols, italiens et suisses.
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