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Quels placements privilégier pour vos enfants ?
information fournie par Café de la Bourse 25/02/2023 à 10:00

(Crédits photo : Unsplash - CDC )

(Crédits photo : Unsplash - CDC )

À la naissance d'un enfant, ou plus tard, lorsque l'on souhaite lui donner de l'argent de poche, ou bien lorsque l'on envisage de préparer le financement de ses études et son entrée dans la vie active, se pose la question du placement le plus pertinent pour un enfant. L'offre n'est pas pléthorique. Il existe en effet relativement peu de placements que l'on peut ouvrir au nom de l'enfant et la plupart ne sont pas particulièrement avantageux.Passage en revue de l'offre placements enfants actuels, notre avis sur chaque placement, comment procéder pour souscrire et quelles erreurs doivent être évitées.

Le livret : une fausse bonne idée

Il est possible d'ouvrir un livret bancaire à son enfant. Et l'offre est très importante. On pourra en effet ouvrir à son enfant un livret A, un LDDS, un livret jeune ou même un livret fiscalisé maison d'un établissement bancaire.

C'est le représentant légal du parent qui doit ouvrir le livret au nom de l'enfant. Pour cela, il doit fournir à l'établissement bancaire une copie de sa pièce d'identité, une copie de la pièce d'identité de son enfant, ainsi qu'une copie du livret de famille. La démarche est possible dans n'importe quelle banque proposant un livret bancaire. Attention cependant, pour certaines banques en ligne, l'ouverture d'un livret pour un mineur n'est possible que si son représentant légal est déjà client de la banque.

Compte tenu de la faiblesse de la rémunération des livrets, même avec la hausse des taux à 3 % pour le livret A et le LDSS à compter du 1er février 2023, il semble peu judicieux d'ouvrir un livret à son enfant pour préparer son avenir. Ouvrir un livret et mettre en place des versements programmés sur un support dont le taux ne permet pas de couvrir l'inflation pour financer des études, le financement du permis, ou encore l'achat d'une voiture à horizon 10 ou 20 ans n'est pas du tout approprié.

Faut-il pour autant tourner le dos au livret ? Non, pas forcément. Il peut être un placement utile pour un jeune qui souhaite économiser pour des projets de court-terme, par exemple, le financement de vacances avec ses amis, l'achat d'un nouveau téléphone, etc. Mais ce type de placement sera donc pertinent pour des enfants déjà adolescents, et pour des placements à court terme . Comme pour les adultes, le livret bancaire est utile pour le financement de projets avec une échéance proche. Mais, contrairement aux adultes, les jeunes n'ont pas à se contenter du livret A. Ils peuvent en effet, dès 12 ans, ouvrir un livret jeune, totalement exonéré d'impôt, dont le taux ne peut être inférieur au livret A et qui affiche en réalité un taux souvent bien supérieur. Avec l'accord de son représentant légal, l'enfant peut effectuer des retraits à l'aide d'une carte. Le plafond de cette enveloppe est fixé à 1 600 euros.

A lire aussi: Argent de poche: 5 règles à respecter

L'assurance vie : un couteau suisse accessible à n'importe quel âge

Il est également possible d'ouvrir une assurance-vie au nom de son enfant, dès sa naissance auprès de nombreux assureurs.

Jusqu'à ses 18 ans, c'est le représentant légal qui assure la gestion des fonds. Cela peut même aller au-delà en fonction du pacte adjoint que vous pourrez avoir éventuellement mis en place. Le pacte adjoint est le document qui formalise les conditions de transmission du capital détenu sur l'assurance-vie. Ainsi, les fonds peuvent par exemple ne pas être accessible à l'enfant avant un certain âge, 25 ans étant l'âge maximal prévu par un pacte adjoint. Mais ce dernier peut aussi préciser ce à quoi les sommes devront servir : financement des études, achat immobilier, etc.

Quid de la clause bénéficiaire pour un contrat ouvert à son enfant mineur ? Celle-ci doit être neutre et indiquer uniquement « les héritiers de l'assuré » selon l'article 903 du code civil. Notez que selon l'article 904 du code civil, l'enfant acquiert la capacité juridique de disposer de ses biens) compter de ses 16 ans, ce qui lui permet alors de désigner seul le bénéficiaire par testament, sans pouvoir toutefois lui attribuer plus de 50 % de la valeur du contrat.

L'ouverture d'un contrat d'assurance-vie au nom de son enfant est une excellente idée pour préparer le financement de projet moyen-long terme comme le financement des études , de la première voiture, du premier appartement, etc. Il conviendra de l'ouvrir le plus tôt possible et il sera particulièrement judicieux de mettre en place des versements automatiques pour alimenter le contrat sans même avoir à y penser. Les montants seront adaptés à votre capacité d'épargne bien sûr mais aussi à l'usage que vous imaginez des sommes versées. Si les sommes placées sur cette assurance-vie doivent servir à financer les études supérieures de votre enfant avec frais de scolarité, location d'un appartement et frais de la vie courante pendant 5 ans, vous ne pourrez pas vous contenter d'un virement de 100 euros par an.

Il est important également de choisir avec soin la répartition entre supports en unités de compte et fonds euros. Privilégiez les unités de compte lorsque votre enfant est encore tout petit et sécurisez les gains des plus-values sur le fonds euros progressivement au fur et à mesure que l'échéance approche. C'est pourquoi il est conseillé d'ouvrir un contrat d'assurance-vie au nom de son enfant le plus tôt possible. Vous pourrez ainsi profiter de l'attractivité des marchés actions sur le long terme et de la magie des intérêts composés avant de sécuriser les sommes sur le fonds euros. De plus, notez que 8 ans après l'ouverture du contrat les gains sont imposés à 24,7 % seulement (contre 30 % avant 8 ans ou si les encours dépassent 150 000 euros), ou bien au barème de l'impôt sur le revenu +17,2 % si cela est plus avantageux pour vous.

Le PEA Jeunes : pour les majeurs désireux de se lancer sur les marchés financiers

Enfin, même si ce placement ne peut pas être souscrit pour un enfant mineur, il nous paraît important de souligner l'intérêt du PEA jeune. Ce plan d'épargne en actions est en tous points identique au PEA classique, sauf qu'il s'adresse à des jeunes de 18 à 25 ans non détachés du foyer fiscal de peurs parents. Attention : tous les courtiers Bourse ne le proposent pas.

Ils peuvent donc investir sur les marchés financiers dès leurs 18 ans en profitant des avantages fiscaux du PEA (exonération totale de l'impôt sur les plus-values au-delà de 5 ans de détention du plan). Cela signifie qu'un jeune qui a investi dès ses 18 ans peut, après 5 ans d'études supérieures, effectuer des retraits sans être imposé sur la plus-value de ses gains. Cela devrait vous inciter à pousser vos grands enfants à ouvrir un PEA jeunes dès la majorité, surtout qu'en Bourse, plus l'investissement intervient tôt, plus l'horizon d'investissement est long, plus le risque est réduit et le potentiel de gains accru. Ainsi, si l'on prend en compte la performance du S&P 500 sur un siècle (de 1920 à 2021), la probabilité d'essuyer une perte en capital est de 30 % avec un horizon d'investissement de 1 an, de 23 % avec un investissement de 2 ans, de 14 % avec un investissement de 10 ans, de 5 % avec un investissement de 20 ans, et de 0 % avec un investissement de 50 ans (source : Ostrum & Robert J. Shiller). De plus, les actions constituent la classe d'actifs la plus rentable sur le long terme. Ajoutez à cela la magie des intérêts composés (les intérêts créent des intérêts), et vous comprendrez pourquoi investir le plus tôt possible est recommandé.

À noter : le PEA jeune a un plafond de versement de 20 000 euros, indépendant du plafond des PEA éventuels des parents. Lorsque le jeune quitte le foyer fiscal des parents, son PEA jeune est transformé en PEA classique sans que cela remette en cause l'antériorité fiscale du plan d'épargne en actions.

2 commentaires

  • 26 février 22:04

    C'est l' I.A qui habituellement rédige ce genre d'article, comme les faits divers d'ailleurs !


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