Pouvoir d'achat : 8 millions de retraités vont perdre « un demi-mois de pension » d'après Valérie Rabault

information fournie par Boursorama avec Newsgene •25/09/2018 à 17:44

(Pixabay)

En France, les retraités vont perdre du pouvoir d'achat l'an prochain. D'après Valérie Rabault, présidente du groupe socialiste (PS) à l'Assemblée nationale, ils seraient les grands oubliés du projet de loi de Finance 2019.

En France, 14 millions de retraités vont subir une « perte en pouvoir d'achat », s’alarme Valérie Rabault, présidente du groupe socialiste (PS) à l'Assemblée nationale. Ce mardi 25 septembre, l’élue était invitée sur le plateau de France Info. « Quand on parle de pouvoir d’achat, il faut toujours faire les plus et les moins », martèle-t-elle.

Un « demi-mois de retraite » en moins

Les pensions n’ont pas été revalorisées, ce qui laisse les retraités vulnérables face à l’inflation (2%). Par ailleurs, les huit millions de retraités qui supportent la hausse de la CSG depuis janvier dernier vont perdre l'équivalent d'un « demi-mois de retraite » en un an. D’après Valérie Rabault, les retraités seraient les grands oubliés du projet de loi de Finances 2019.

« C’est toujours le même porte-monnaie qui paye », souligne-t-elle . L’élue reconnaît une certaine baisse de la fiscalité en 2019, mais « ne faire que les plus, c’est mentir aux Français ». Dans le détail, « on s'aperçoit que ce sont toujours les mêmes qui vont avoir les plus, et toujours les mêmes qui vont avoir les moins : les retraités », déplore Valérie Rabault.

Soutenir la croissance économique

Cette déclaration suit la présentation ce lundi du budget 2019 en conseil des ministres. La députée du Tarn-et-Garonne juge inefficace la « théorie du ruissellement », défendue par le Président de la République. « Les cadeaux fiscaux qui ont été faits aux 1 % des Français les plus aisés l'an dernier n'ont pas soutenu la croissance économique française », affirme-t-elle.

La croissance prévue à 2% n’atteint que « 1,7% voire 1,6% cette année », relève Valérie Rabault. La députée socialiste demande « qu'il y ait de l'investissement, qu'il soit public et privé » afin de relancer l'économie. L’élue regrette « ces allers-retours qui font qu'il n'y a pas de lisibilité sur le soutien à l'investissement qui est porté par la puissance publique ».