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Fiscalité 2018 : prenez les bonnes décisions pour votre épargne
information fournie par Boursorama 16/10/2017 à 11:28

Le compte-titres sort parmi les grands gagnants de la réforme fiscale annoncée. (crédit : Adobe Stock)

Le compte-titres sort parmi les grands gagnants de la réforme fiscale annoncée. (crédit : Adobe Stock)

Actions, assurance vie, immobilier : presque toutes les catégories de placements sont concernées par la modification de la fiscalité qui va être entérinée en fin d'année par la loi de finances 2018. Tous les  détails à connaître...

Ce n'est pas un Big Bang mais c'est une évolution assez large de la fiscalité des placements à laquelle les Français doivent se préparer en 2018. La philosophie en est connue : le président Emmanuel Macron veut inciter les Français à délaisser l'immobilier et le fonds en euros de l'assurance vie pour les orienter vers une épargne plus dynamique.

Il va en tout cas déjà falloir composer avec une hausse de 1,7 point de pourcentage de la CSG qui va gonfler les prélèvements sociaux sur les produits d'épargne qui ne sont pas concernés par le prélèvement forfaitaire unique (PFU) qui va être mis en place par le gouvernement.

Car c'est là l'autre grande nouveauté de la réforme : aussi surnommé «flat tax», ce PFU de 30% a pour but de simplifier la fiscalité de l'épargne et s'appliquera désormais sur la quasi-totalité des revenues des placements : plus-values, dividendes, intérêts des produits d'épargne. Si le Livret A est épargné et reste défiscalisé, tout comme le LDD, son taux devrait être gelé à 0,75% pendant deux ans alors même que le redémarrage de l'inflation pourrait bien venir grignoter son rendement.

L'assurance vie garde tous ses attraits

Le PFU concerne aussi l'assurance vie et ce depuis le 27 septembre dernier, même si le nouveau régime de taxation ne rentrera en vigueur qu'au premier janvier 2018. la flat tax a soulevé beaucoup d'inquiétude mais elle ne change finalement qu'à la marge le régime de taxation du produit d'épargne préféré des Français. Une chose est sûre : si la somme de vos contrats ne dépasse pas 150.000 euros pour un célibataire ou 300.000 euros pour un couple, rien ne change pour vous, si ce n'est bien sûr l'augmentation de CSG qui, au bout de huit ans fera passer le coût de la fiscalité de 23 à 24,7%.

Pour les épargnants concernés, le PFU pourra même s'avérer plus intéressant que le régime actuel pour des durées de détention inférieures à quatre ans où la fiscalité se monte actuellement à 50,5%.

De plus, les autres avantages de l'assurance vie sont maintenus que ce soit pour les successions (abattement de 152.500 euros par bénéficiaire, puis taxation à 20% jusqu'à 852.500 euros et 31,25% au-delà) ou les abattements de 4.600 euros pour une personne seule et 9.200 euros pour un couple marié après huit ans de détention. En, bref, le produit préféré des Français garde tout son attrait et sa souplesse dans le contexte actuel.

Enfin si vous estimez que le PFU est vraiment désavantageux pour vous, vous pouvez encore rester à l'imposition sur le revenu au barème progressif.

Pas de taxation rétroactive des gains du PEA

Pour les boursiers, et notamment ceux qui investissent dans le cadre d'un compte-titres, le PFU est en revanche, une bonne nouvelle. La fiscalité des plus-values pouvait se monter à près de 60% dans le pire des cas. A partir de 2018, c'est donc un PFU de 30% qui s'appliquera sur vos plus-values. L'abattement pour durée de détention (0% avant deux ans, 50% entre deux et huit ans et 65% après huit ans) devrait lui disparaitre, tout comme celui de 40% sur les dividendes, sauf à rester à l'imposition progressive sur le revenu qui s'avère souvent plus avantageuse pour les contribuables les moins imposés.

En tout cas, l'achat et la vente d'actions à court terme est désormais facilitée et il sera même plus simple de réaliser des arbitrages qui pouvaient jusqu'ici être perturbés par des considérations de nature fiscale.

A lire aussi // Réforme de la fiscalité : la revanche du compte-titres

Pour les détenteurs de PEA et de PEA-PME, la situation reste inchangée même si ce produit subira la hausse de 1,7 point de CSG. Les plafonds n'évoluent pas à respectivement 150.000 et 75.000 euros pour une personne seule et les gains réalisés sont nets d'impôt au-delà de la cinquième année.

Autre bonne nouvelle : présente dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2018, la possibilité d'une taxation rétroactive des gains du PEA mais aussi du plan d'épargne entreprise (PEE) et du plan d'épargne pour la retraite collectif (Perco) a finalement été abandonnée par le gouvernement.

Un ISF recentré

Enfin, Il y a aussi du nouveau du côté de l'ISF qui va être remplacé par l'IFI (impôt sur la fortune immobilière). C'est en fait une réduction d'impôt qui s'annonce pour la plupart des contribuables concernés alors que ce recentrage fait sortir les valeurs mobilières de l'assiette de l'imposition. Pour le reste, c'est la même chose puis que seuls les patrimoines immobiliers nets supérieurs à 1,3 million d'euros, comme pour l'ISF actuel, avec un barème identique. La résidence principale bénéficiera de la même manière d'un abattement de 30%, à condition qu'elle ne soit pas détenue via une société civile immobilière. A noter aussi pour les détenteurs de pierre-papier que les SCPI et OPCI devraient bien être comprises dans l'assiette de l'IFI. Enfin cet impôt sur la fortune remanié combiné avec l'impôt sur le revenu ne devra pas excéder 75% des revenus du contribuable concerné.

Vous avez encore le temps de faire évoluer votre épargne pour vous adapter à tous ces changements mais il y a peut-être un domaine où il faut agir sans trop tarder : le PEL. Jusqu'alors, ce produit, rémunéré à 1%, était exonéré d'impôts pendant les douze premières années. Dès le 1er janvier, le PFU s'appliquera dès la première année de souscription alors que la prime d'Etat de 1525 euros va disparaitre. Si vous aviez l'intention d'ouvrir un PEL, c'est le moment où jamais…

Laurent Grassin (redaction@boursorama.fr)

Laurent Grassin
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Boursorama

Directeur médias

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