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En immobilier, la mauvaise foi pour s’approprier un bien peut être légale
information fournie par Le Figaro 23/01/2019 à 15:40

La Cour de cassation l'a rappelé, on peut, de mauvaise foi, s'approprier le bien immobilier d'autrui. (crédit : Adobe Stock)

La Cour de cassation l'a rappelé, on peut, de mauvaise foi, s'approprier le bien immobilier d'autrui. (crédit : Adobe Stock)

Pour récupérer un bien immobilier, la patience est parfois plus efficace que l'honnêteté. La justice rappelle que si pendant 30 ans une personne est perçue par tous comme le propriétaire d'un bien, elle le devient même si elle se sait en tort.

La Cour de cassation l'a rappelé, on peut, de mauvaise foi, s'approprier le bien immobilier d'autrui et l'opération n'est pas très difficile. Il suffit d'occuper les lieux, de se comporter durant trente ans, aux yeux de tous, comme le propriétaire et de bénéficier ainsi de la "prescription acquisitive". "La prescription acquisitive est un moyen d'acquérir un bien ou un droit par l'effet de la possession", explique le Code civil. Il précise que l'auteur n'est pas obligé de prouver sa propriété par un titre juridique et que personne ne peut la lui contester en invoquant sa mauvaise foi.

Il suffit, ajoute le code, de prouver une "possession continue et non interrompue, paisible, publique, non équivoque et à titre de propriétaire". Le procès opposait deux frères et les juges avaient d'abord conclu que celui qui tentait de s'approprier un morceau de terrain appartenant à l'autre savait parfaitement qu'il avait tort, ce qui lui interdisait de se dire occupant des lieux depuis trente ans "à titre de propriétaire".

Ne pas montrer officiellement que l'on sait ne pas être propriétaire

Mais la notion d'occupant "à titre de propriétaire" est à juger aux yeux des tiers, a rectifié la Cour de cassation, et la connaissance de la véritable situation juridique de la parcelle en cause n'empêchait pas l'auteur des faits d'avoir l'intention de se comporter comme s'il en était propriétaire.

La Cour avait cependant exclu en septembre 2010 qu'un occupant de mauvaise foi puisse réaliser une telle opération. Mais dans ce cas précis, l'auteur de l'opération avait officiellement montré qu'il savait ne pas être propriétaire puisqu'il avait proposé au propriétaire d'acquérir le bien.

3 commentaires

  • 23 janvier 12:06

    Donc la possession d'un titre de propriété n'a aucune valeur pour les juges. Il est vrai que mauvaise foi, mensonges et perversité sont les trois qualités de notre magistrature.


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