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Assurances et épargnes : la méfiance avant les élections
information fournie par Boursorama avec LabSense 11/04/2017 à 04:05

A l'approche des élections présidentielles, candidats et épargnants ne savent plus sur quel pied danser. La réforme de la fiscalité sur l'assurance-vie envisagée par plusieurs candidats inquiète. Tout comme une possible victoire du Front National (FN) commence à agiter les marchés financiers.

Assurances et épargnes : la méfiance avant les élections / iStock.com - Geber86

Assurances et épargnes : la méfiance avant les élections / iStock.com - Geber86

Les candidats revoient leur copie

Plusieurs candidats, Emmanuel Macron en tête, avaient annoncé dans leur programme une réforme de la fiscalité sur l'un des placements préférés des français : l'assurance-vie. Le candidat d'En Marche promet de créer un prélèvement forfaitaire unique (baptisé Flat Tax) au taux de l'ordre de 30%, prélèvements sociaux inclus, pour tous les revenus du capital, y compris... l'assurance-vie. François Fillon était sur la même ligne. La Fédération Française de l'Assurance (FFA) et les associations d'épargnants sont rapidement montés au créneau. La FFA a ainsi mis en avant un sondage réalisé auprès des épargnants indiquant que 85% d'entre eux étaient défavorables à un allourdissement de la fiscalité. "Passer d'une moyenne de 23% à un taux forfaitaire de prélèvement de 30% porterait atteinte à l'équilibre même de l'assurance-vie en France et découragerait des millions d'épargnants déjà confrontés à une baisse de leur rémunération" a renchérit l'Afer, la première association d'épargnants française. Elle a demandé "solennellement aux candidats qui souhaitent alourdir le fardeau fiscal qui pèse sur les épargnants de revoir leur copie". L'Afer demande en outre aux candidats de se prononcer sur un rattrapage des différents plafonds, notamment des abattements jamais révisés à la hausse. Elle souhaite également la suppression du taux d'imposition à 7,5% si le contrat est investi durablement dans l'économie réelle.
François Fillon a rapidement réagi en précisant que l'uniformisation de la fiscalité sur les revenus du capital ne s'appliquerait pas à l'assurance-vie. Quant à Emmanuel Macron, son représentant Jean Arthuis a indiqué que sa "Flat Tax" ne s'appliquerait qu'aux nouveaux contrats d'assurance-vie dont les versements dépasseraient le plafond du PEA actuellement fixé à 150 000€.

Des inquiétudes pour l'euro

Une autre inquiétude agite les marchés de placement, celle de l'arrivée au pouvoir du FN et de ses conséquences sur les places financières, et notamment sur l'euro. Face à cette possibilité, rendue crédible après la victoire du Brexit et celle de Donald Trump, les stratégies sont différentes.
Certaines sociétés de gestion préconisent de ne rien faire, comme Matthieu Grouès, de chez Lazard Gestion qui, interrogé par Le Figaro, explique que "sortir des actions chaque fois qu'une période de volatilité s'annonce, c'est prendre le risque de rater le rebond qui se produit en général immédiatemment après, quand les craintes des marchés s'évanouissent". Pas question pour cette société donc de réduire son portefeuille d'actions européennes.
Chez Cogefi Gestion, on a en revanche pris le parti de diversifier les portefeuilles en investissant dans des actions américaines afin de pouvoir s'appuyer sur le dollar en cas de remous sur l'euro. La directrice de Cogefi Gestion, Anne D'anselme, indique aussi avoir "diversifié certains portefeuilles sur les actions scandinaves ou suisses, qui seront des valeurs refuges en cas de turbulences sur les actions européennes ou l'euro". Même stratégie du côté de La financière de la Cité qui a voulu miser sur les actions des pays européens hors zone euro.
Pour Aymeric Forest de la société Schroders, "en cas de victoire de Marine Le Pen, il est à craindre que l'euro soit également secoué. Il pourrait être intéressant de se positionner sur les sociétés exportatrices comme les actions allemandes ou nordiques". M. Forest mise également sur l'économie américaine et préconise l'achat d'actions technologiques et financières qui, même si elles sont chères, peuvent, selon lui, réserver de bonnes surprises.

Trucs et astuces

Avec le livret A, l'assurance-vie est le placement préféré des français. Fin 2016, il y avait près de 54 millions de contrats et 44% des français en détiennent au moins un.

8 commentaires

  • 11 avril 11:28

    Fillon : un ministère fictif comme sa permanence ?


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