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Retraites : les cotisations augmentent, les pensions ne suivent pas l'inflation
information fournie par Le Revenu 03/02/2019 à 17:54

Une réforme des régimes de retraites est prévue en 2019. (© Fotolia)

Une réforme des régimes de retraites est prévue en 2019. (© Fotolia)

Réforme des retraites : hausses de cotisations, non indexation des pensions de retraites et fusion Agirc-Arcco sont au programme de l'année 2019.

Une réforme des régimes de retraite est prévue cette année, dont l'objectif est d'aboutir à un système universel, qui remplacerait les 42 régimes actuels.

Par ailleurs, la non indexation des retraites par rapport à l'inflation est entrée en vigueur. Les pensions augmentent légèrement, mais à un niveau très inférieur à l'inflation ( 1,8% en 2018 ).

Cette mesure, ainsi que le projet de réforme des retraites, pourrait évoluer en fonction des résultats du grand débat national ouvert par le président de la République.

Revalorisation non-indexée des retraites

Les retraites de base sont revalorisées de 0,3%, nettement moins que l’inflation. Cette non-indexation concerne aussi certains régimes complémentaires (travailleurs indépendants, contractuels de la fonction publique, salariés du BTP), ainsi que les pensions d’invalidité et les prestations pour accident du travail ou maladie professionnelle.

Seule l'allocation de solidarité aux personnes âgées (ex-minimum vieillesse) échappera à cette non-indexation. Après une hausse de 30 euros le 1er avril 2018, elle bénéficie d'une revalorisation de 35 euros en 2019, portant le montant maximal pour une personne vivant seule à 868,20 euros.

Pour les retraites complémentaires, la retraite additionnelle de la fonction publique augmente en janvier de 1,6%. Celle des anciens avocats de 0,5%. Les pensions complémentaires des salariés du privé ( Agirc -Arrco) ont, quant à elles, augmenté de 0,6% au 1er novembre 2018.

Hausse de cotisations

La cotisation vieillesse des fonctionnaires augmente en janvier de 0,27 point, portant le taux à 10,83%.

Les cotisations retraite des salariés du privé vont augmenter légèrement, sans ouvrir de droits supplémentaires sur les futures pensions. Les salariés seront en outre incités à travailler plus longtemps, jusqu’à 63 ans au moins, via un nouveau système de bonus-malus (lire ci-après).

La cotisation vieillesse de base n'augmente pas pour les salariés, mais leurs cotisations de retraite complémentaire vont être impactées par la fusion de l'Agirc et de l'Arrco. Un cadre cotise désormais comme un non-cadre. Le niveau de cotisations ne dépend plus que du niveau de salaire.

Le nouveau système comporte deux tranches de cotisations pour tous. La première va du premier euro au plafond de la Sécurité sociale (3.377 euros par mois en 2019), au taux de 7,87% (part salariale + patronale). La seconde se situe entre ce plafond et huit fois ce plafond (27.016 euros en 2019), au taux de 21,59%.

À ce dispositif s'ajoutent une contribution d'équilibre général (CEG) de 2,15% sur la tranche 1 et 2,70% sur la tranche 2, et une contribution d'équilibre technique (CET) de 0,35%.

En définitive, les cotisations des salariés vont donc bien augmenter. Hormis pour les cadres moins rémunérés qui bénéficiaient jusqu'à présent de la garantie minimale de points (GMP), un dispositif supprimé au 1er janvier.

Fusion Agirc - Arrco

Outre cette hausse de cotisations, la fusion des régimes complémentaires des salariés, décidée en 2015 avec les partenaires sociaux (organisations syndicales et patronales) qui copilotent la retraite complémentaire des salariés, conduit, pour les actifs, à la conversion des anciens points Agirc et Arrco en points du régime unifié Agirc-Arrco.

La valeur de ce dernier étant égale à celle du point Arrco, les salariés non-cadres ne verront pas la différence sur leur relevé de points. En revanche, un coefficient de conversion est appliqué aux points Agirc, qui ne concerne que les cadres (0,347791548).

Le nouveau régime est doté d'un dispositif de bonus-malus temporaires.

Le malus de 10% de minoration pendant trois ans maximum concernera les personnes nées à partir de 1957 qui ne souhaiteront pas retarder leur départ à la retraite d'au moins un an à partir du moment où ils remplissent les conditions du taux plein, sauf exceptions.

Le bonus sera de 10% durant un an pour ceux qui prolongent leur activité de deux ans, de 20% pour trois ans et de 30% pour quatre ans ou plus.

Loi Pacte : plutôt au printemps

Enfin la loi Pacte , en discussion au Sénat après un vote en première lecture à l'Assemblée nationale, qui comporte notamment des dispositions sur l'épargne retraite individuelle, ne devrait être définitivement adoptée qu'à partir du printemps.

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