
(Pixabay)
La réforme des retraites devrait s'appliquer à partir de l'année prochaine, sans changer quoi que ce soit pour les actifs proches du départ. Les autres cotisants en revanche pourraient ne pas tirer leur épingle du jeu.
La réforme des retraites s’annonce ambitieuse. Son application devrait cependant s’opérer à pas feutrés, rapporte Capital. Les mesures ne s’appliqueront qu’à partir de l’été 2019, d’après Xerfi.com,leader des études économiques sectorielles. Cela signifie que les conditions resteront inchangées pour les actifs actuellement à cinq ans ou moins du départ à la retraite.
Carrières ascendantes tardives
Pour les autres, la question se pose. Toucher aux retraites, « c’est s’attaquer au premier poste de dépense de l’Etat et à la première source d’écart avec l’étranger », relève Olivier Passet, directeur des synthèses chez Xerfi. La réforme devrait redéfinir un des socles de notre système de protection sociale… quitte à désavantager les actifs d’aujourd’hui.
Le gouvernement n’a communiqué que les grandes lignes. La réforme devrait nous mener vers un régime à point ou un compte notionnel, sur le modèle de la Suède. Dans ces systèmes, l’ensemble de ce qui a été gagné ou de ce qui a été cotisé sert de base de calcul pour les pensions de retraite. Dans ce scénario, les carrières ascendantes tardives sont désavantagées.
Départs tardifs et régimes spéciaux
Aujourd’hui, le système retient les 25 meilleures années de salaires dans le privé. Dans le public, ce sont les 6 derniers mois de la vie professionnelle qui comptent. Ces systèmes s’adossent à une règle d’équilibrage automatique. D’où un déficit prévisionnel de 0,4% à 0,7% du PIB en 2025. Supprimer cette règle réduirait les dépenses de retraites de 3% à 5%.
La réforme des retraites incitera les actifs à travailler plus longtemps. Un cotisant pourra continuer à accumuler des points après l’âge légal de départ, ou à alimenter son compte notionnel. Difficile pour les métiers à forte pénibilité. Reste l’uniformisation des régimes spéciaux. Cette fois, ce sont les enseignants et les cadres supérieurs devraient y perdre.
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