Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Prodways : l'impression 3D au service de la relocalisation
information fournie par Boursorama avec LabSense 20/06/2017 à 00:45

Le groupe Gorgé, du nom de son dirigeant Raphaël Gorgé, vient de faire une entrée fracassante en bourse via sa filiale Prodways. Fort d'une levée de fonds de près de 59 millions d'euros, le groupe français veut jouer les premiers rôles dans l'industrialisation de l'impression 3D. Une stratégie payante tournée vers le B2B et un développement R&D en interne, bonne pour l'économie française et pour le groupe qui pourrait réaliser un chiffre d'affaires de 100 millions d'euros en 2021.

Prodways: l'impression 3D au service de la relocalisation

Prodways: l'impression 3D au service de la relocalisation

Meilleure introduction boursière depuis 2014

Gorgé n'en finit plus de progresser. Outre ses réussites dans les deux autres activités du groupe, les drones-robots pour la défense et la protection des installations à risque, son patron Raphaël Gorgé vient de réaliser avec Prodways la meilleure introduction boursière d'une société depuis plus de 3 ans.
L'histoire commence en 2013 lorsque le jeune patron rachète le fabricant français de machines d'impression 3D Phidias Technologies, qu'il rebaptise Prodways. Il garde auprès de lui le fondateur originel André-Luc Allanic, qui devient directeur R&D du groupe. Puis en 2014, Raphaël Gorgé met la main sur DeltaMed, spécialiste allemand des résines photosensibles. Il permet ainsi à Prodways de développer ses propres matières premières. La société devient alors capable de vendre les machines 3D, assemblées sur son site des Mureaux, dans les Yvelines. Elle distribue également les matières nécessaires à l'impression (résines, poudres). Un modèle d'intégration verticale qui fonctionne puisque le chiffre d'affaires de Prodways a bondi de 100 000€ en 2013 à 25,2 millions d'euros en 2016.
Dernier succès en date, en mai dernier, la société réussit une formidable introduction en bourse en séduisant notamment le groupe Safran qui investit (en plus d'un partenariat stratégique) 2,2 % des 58,3 millions d'euros levés. Prodways devient ainsi le numéro 3 mondial des imprimantes "multi-technologies" et des services d'impression 3D, derrière les américains Statasys et 3D Systems.

Une stratégie B2B

Ce succès repose notamment sur un positionnement exclusivement tourné vers le B2B. Alors que ses deux concurrents américains ont subi de lourdes pertes en voulant se diversifier vers les imprimantes grand public, Prodways a toujours pris le parti de ne vendre qu'aux industriels, un segment bien plus rémunérateur. "Le B2B ne représente que 4% des ventes d'imprimantes en volume, mais 82% en valeur" explique Raphaël Gorgé. "Pour nous l'impression 3D est un marché purement B2B".
Par ailleurs, Prodways mise sur un développement R&D en interne, avec 31 ingénieurs répartis entre la France et l'Allemagne. La société française a pu ainsi s'appuyer sur une technologie unique appelée Movinglight, développée par André-Luc Allanic et qui permet une impression bien plus rapide que ses concurrentes. Pas moins de 13 brevets ont été déposés à l'appui de cette technologie "Made in France".
Prodways a déjà livré à ce jour 76 machines à une soixantaine de clients essentiellement en Allemagne et aux Etats-unis. Et le marché est conséquent, notamment dans les secteurs médical et aéronautique sur lesquels Prodways souhaite s’appuyer.

Trucs et astuces

Prodways peut, en outre, réaliser des pièces à la demande avec ses propres imprimantes 3D. Sa filiale Initial (rachetée en 2015) basée à Annecy, dispose d'un parc de 30 imprimantes qui ont permis de fabriquer plus d'un million de pièces en 2016.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer