Prêt immobilier : pas de tensions sur les taux

information fournie par Le Particulier •24/10/2018 à 18:11

Production Perig/Shutterstock / Production Perig

Contre toute attente, le coût d’un emprunt immobilier est resté très bas en début d’année. L’abandon de certaines aides et la hausse du prix de la pierre ont été compensés par les meilleures conditions accordées par les banques. Celles-ci se livrent une très forte concurrence.

Des taux immobiliers toujours très bas

Les économistes tablaient sur une remontée progressive des taux d’emprunt immobilier dès 2017. A en juger par les données publiées ces derniers mois par Empruntis, CréditLogement/CSA ou Meilleurtaux.com, la réalité a été toute autre. Certes, de légère tensions sont apparues ici ou là, de façon éphémère. Toutefois, aucun réel durcissement des conditions de crédit n’a été observé jusqu’à maintenant.

Selon L’Observatoire Crédit Logement CSA, considéré comme une référence pour le secteur, les taux du crédit immobilier sont restés stationnaires en février 2018 à 1,47 % en moyenne, contre 1,48 % au mois de janvier. Par ailleurs, ils s’avèrent comparables à ceux de février 2017, soit une année plus tôt.

Les banques se montrent offensives

Plus précisément, les prêts à l’achat en programme immobilier neuf ont reculé de façon significative en février pour passer en seulement un mois de 1,53 % à 1,48 %. Dans l’ancien, les taux immobiliers sont restés globalement les mêmes à 1,49 % en février contre 1,50 % un mois plus tôt. Les taux immobiliers demeurent proches des niveaux planchers observés en novembre 2016.

Confronté à la hausse des prix de l’immobilier et à l’arrêt de certaines aides ponctuelles (plus précisément dans le neuf), les établissements financiers ont décidé de s’adapter pour maintenir coûte que coûte leurs parts de marché. Certaines banques se font plus particulièrement offensives en accordant désormais des décotes parfois conséquentes par rapport à leur barème habituel. Les emprunteurs affichant un profil solide sont de nouveau en position de force.

Les durées d’emprunt s’allongent

Les taux du crédit immobilier restent avantageux pour les souscripteurs. Cependant, le prix de la pierre est encore orienté à la hausse. Les durées d’emprunt s’allongent en conséquence: la part des prêts immobiliers de 25 ans et plus dépasse désormais 30 %. Plus globalement, le nombre de transactions se réduit, les candidats à l’emprunt étant moins solvables malgré les efforts consentis par les banques. Progressivement, l’ajustement devrait se faire par les prix.

Le coût d’emprunt immobilier reste très bon marché alors que les banques demeurent très offensives. Malgré tout, les durées d’emprunt s’allongent.